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Togo : le président de la République désormais élu par les parlementaires 

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Le 25 mars dernier, les députés togolais se sont prononcés en faveur d’une réforme constitutionnelle qui apporte des changements majeurs dans le régime politique du pays. En effet, le président de la République sera désormais élu au suffrage universel indirect. Un changement censé faire basculer le pays vers la 5ème République.

Si d’aucuns pourraient y voir dans cette réforme constitutionnelle une initiative personnelle du président togolais, Faure Gnassingbé, il n’en est rien. En effet, le texte adopté lundi est issu d’une proposition formulée par les partis de la majorité à l’Assemblée nationale, en tête desquels, l’Union pour la République (UNIR), formation politique conduite par l’actuel locataire du « Palais ».  

Le président de la République dépossédé de ses prérogatives

C’est par 89 voix pour, 1 voix contre et 1 abstention que le texte instaurant l’élection du président de la République au suffrage universel indirect a été adopté. En effet, selon la version du texte adoptée, le chef de l’Etat sera désormais désigné par les députés réunis en Congrès, et ce « sans débat ». Si ce texte doit encore passer le filtre de la promulgation, il dépossède le chef de l’Etat de ses prérogatives. 

En effet, le plus surprenant dans ce texte tient à un basculement du régime présidentiel togolais en régime parlementaire. Cette constitution crée par la même occasion un poste « président du Conseil des ministres » ayant, selon le texte repris par le journal Le Monde la «  pleine autorité et le pouvoir de gérer les affaires du gouvernement et d’être tenu responsable, en conséquence ». Ainsi, le chef du gouvernement, lui aussi désormais élu pour une durée de 6 ans, sera issu du parti majoritaire à l’Assemblée nationale, ou de la coalition des partis majoritaires. 

C’est donc un président de la République désormais réduit au simple rôle symbolique. Notons que cette réforme intervient à un mois des élections de députés. En outre, en 2019 déjà, une réforme constitutionnelle avait eu lieu, limitant le nombre de mandats présidentiels à 2, tout en prenant le soin de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.

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