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Thierry Nguia : «Le ministère de l’Intérieur et sa CNOCER n’ont pas permis la tenue d’élections libres et transparentes»

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Dans une déclaration empreinte de gravité ce samedi 04 octobre 2025, Me Thierry Nguia, candidat indépendant sur le siège unique au 2ème arrondissement de la Commune d’Akanda, a tenu à remercier ses électeurs pour leur confiance. Cependant, il n’a pas manqué de dénoncer un scrutin qu’il a qualifié de « catastrophe électorale sans précédent ».

Dès le début de son intervention, Me Thierry Nguia a exprimé sa gratitude envers ses électeurs qui, selon lui, ont exercé leur devoir citoyen en lui attribuant leurs suffrages. « Vous m’avez fait l’immense honneur de recevoir votre confiance par vos votes. Vous avez fait votre part, et je vous en remercie de tout cœur », a-t-il déclaré.

Des irrégularités flagrantes

Pourtant, son discours a rapidement pris une tournure plus dénonciatrice du fait de nombreuses irrégularités observées durant le scrutin du 27 septembre 2025. Le candidat a dénoncé des irrégularités massives et inédites dans le processus électoral, affirmant : « Cela ne s’est jamais passé comme ça dans notre pays. Aujourd’hui, je suis incapable de vous dire le nombre exact de voix que j’ai obtenues », a-t-il déclaré, visiblement dépité.

Accusant directement le ministère de l’Intérieur et la Commission nationale d’observation des élections et de Résultats (CNOCER), Me Nguia a dénoncé l’absence d’élections « libres, équitables, transparentes et sincères ». Il a illustré son propos en comparant la situation à « un naufrage du Titanic, avec tout le monde dedans, y compris notre circonscription », une métaphore qui souligne la gravité de ses préoccupations.

En guise de mesure corrective, Thierry Nguia a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle dès lundi, citant des cas de fraude avérés : « Beaucoup de vos voix ont été annulées de façon fallacieuse, par dizaines, dans plusieurs bureaux de vote. Dans d’autres, mes suffrages ont carrément disparu des procès-verbaux », a-t-il fulminé.

Il a également plaidé pour une réforme en profondeur du processus électoral, affirmant que « l’élection doit avant tout être une affaire de citoyen, pas de fonctionnaires aux ordres de l’Exécutif ». Selon lui, seule une autorité réellement indépendante pourra restaurer la confiance et assurer l’avenir de la démocratie au Gabon.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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