Théophane Biyoghe : « les droits des compatriotes impactés par le déguerpissement seront pris en compte »

Fraîchement nommé au porte-parolat de la présidence de la République, Théophane Biyoghe honorait ce 12 juin 2025 son premier rendez-vous devant la presse nationale et internationale. Une rencontre ponctuée par une mise au point sur l’agenda récent du chef de l’Etat à l’international, mais aussi par des questions de politique intérieure, avec en ligne de mire la question du déguerpissement des populations de Plaine Orety. Entre compassion pour les familles déguerpies et poursuite des efforts de modernisation du pays, le Conseiller spécial a assuré que l’Etat prendra toute sa part dans la gestion de dossier.
Dans ses propos liminaires, le porte-parole de la présidence de la République a dans un premier temps rappelé la nécessité pour l’Etat de procéder à la reprise de cet espace qui selon lui, répond à des « impératifs de modernisation urbaine ». En effet, l’Etat entend engager dans l’immédiat les travaux de construction du Boulevard de la Transition, la construction d’une cité administrative et procéder à l’aménagement du bassin versant Sainte-Marie Awondo. Dans un second temps, Théophane Biyoghe a tenu à rassurer les gabonais en indiquant que ces projets ne visent nullement « à punir, mais à construire un cadre de vie digne et moderne pour tous ».
La question des indemnisations
Dans le déroulé de cette conférence de presse, le porte-parole de la présidence a été assailli par les questions des journalistes, en lien avec cette actualité brûlante. Au cœur du sujet, la question des personnes déjà indemnisées par les services de l’Etat. A ce propos, Théophane Biyoghe a indiqué qu’il existe à la base « une liste globale », à laquelle seraient venues s’ajouter au fil des années d’autres listes non fiables. Quoi qu’il en soit, le porte-parole de Brice Clotaire Oligui Nguema a assuré, concernant les personnes déguerpies, « l’Etat prendra toute sa part, sur la base d’un fichier fiable et légitime », s’est-il engagé, indiquant au passage que ce travail nécessite du temps, et des enquêtes approfondies afin d’identifier les personnes malveillantes et accompagner dignement les personnes potentiellement lésées.
« Les personnes impactées seront accompagnées. Pour le moment, nous sommes dans l’écoute, viendra ensuite le temps des décisions », a declaré Théophane Biyoghe, soulignant que le chef de l’Etat, qui a convoqué la veille une rencontre avec différentes administrations et institutions, « suit très attentivement ce dossier et les services compétents sont à l’œuvre pour faire en sorte que les droits légitimes des compatriotes impactés soient pris en compte tout au long du processus en cours ».
GMT TV