Tenue des cours à l’UOB dans le respect des gestes barrières: la poudre de perlimpinpin de Daouda Mouguiama
L’Université Omar Bongo (UOB) est décidément passée maîtresse dans l’art de connaître des années académiques alambiquées. Une dure réalité endurcie davantage par la Covid-19 qui a sonné le glas de l’espoir d’un fonctionnement régulier des cours au grand portail et ce, malgré le rafistolage abracadabrantesque du Pr. Patrick Mouguiama-Daouda. Une véritable poudre de perlimpinpin !
En début d’année académique notamment, fraîchement héritier de la double casquette de ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, le Pr. Patrick Mouguiama Daouda semblait détenir la recette pour remettre l’Université Omar Bongo sur les rails. Lors de sa première visite au sein du temple du savoir, il indexait fièrement tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont contribué à déshonorer cet établissement.
Enseignants magouilleurs, étudiants vieillissants et sans motivation, le néo patron de l’Enseignement supérieur appelait alors à « une prise de conscience collective immédiate ». Sauf qu’après ces multiples visites au sein de ladite université. Alors, lorsque ce dernier évoquait la tenue des cours dans le respect des gestes barrières, bon nombre d’acteurs tels les syndicalistes, étaient sceptiques. Et pour cause, l’UOB ce sont 35.000 étudiants à minima pour un nombre de salles et de départements, juste capables d’accueillir 10.000 étudiants.
Aussi, la bibliothèque conçue pour accueillir simultanément moins de 1000 individus est déphasée. Une preuve majeure que distanciation sociale et UOB font deux. Le pire réside dans l’annonce de promesses non tenues par le membre gouvernement. Il s’agit entre autres de la mise en place d’un dispositif sanitaire répondant à la forte population estudiantine. En ce mois de mars, après un an de pandémie de Coronavirus, les cubitainers, les gels hydroalcooliques, la distribution gratuite de masques sont un luxe à l’UOB.
Partenaires sociaux et étudiants en viennent à se demander si le gouvernement en place fait de l’éducation sa priorité. Car, annoncer une reprise de cours dite « apaisée » dans ces conditions, c’est assurément sacrifier cette jeunesse que feu Omar Bongo Ondimba considérait comme « sacrée ». Un slogan qui n’a pas de valeur derrière le grand portail transformé en usine à stupéfiants. Entre champs de ruines et gigantesque chantier qui ne semble pas pressé d’arriver à terme.
Pour sa part le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec-UOB) a d’ores et déjà refusé de participer à ce qui s’apparente à un suicide collectif qu’autre chose. « le Snec-UOB refuse d’endosser, devant l’histoire, la responsabilité d’une catastrophe sanitaire à l’Université Omar Bongo, accompagnée d’une catastrophe culturelle par l’entremise d’une formation continuellement au rabais », a fait savoir Mathurin Ovono Ebe dans un communiqué adressé à l’exécutif.