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Tension Chine-Japon : Sanae Takaichi invitée à respecter les obligations juridiques de son pays

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Les relations diplomatiques entre la Chine et le Japon viennent de connaître une nouvelle escalade à la suite de déclarations controversées faites par la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Ses propos, jugés provocateurs, non seulement exacerbent les tensions actuelles, mais ravivent également les souvenirs d’un passé marqué par le militarisme japonais, dont les cicatrices sont encore profondément ancrées dans la mémoire collective chinoise.

Rappel historique :  La mention de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise fait écho à des événements tragiques, tels que le massacre de Nanjing survenu le 13 décembre 1937, qui a coûté la vie à près de 300 000 Chinois. Ce chapitre sombre de l’histoire continue d’être révisé et nié par certains nationalistes nippons, ignorant ainsi les souffrances infligées à de nombreuses nations asiatiques.

L’impact des déclarations de Takaichi 

Les remarques de Takaichi soulignent un déni persistant des atrocités commises durant la période militariste du Japon. Dans un contexte où les deux pays s’efforcent de surmonter les blessures de leur passé commun, de tels propos ne peuvent que nuire aux efforts de rapprochement. L’année 2023, qui marque le 80e anniversaire de la victoire de la Chine dans sa résistance contre l’agression japonaise, aurait dû inciter la Première ministre à adopter un discours plus conciliant.

Des blessures encore vives 

La colère suscitée par ses déclarations est compréhensible, compte tenu des horreurs infligées par le Japon durant son occupation. Outre les massacres de Nanjing et de Sook Ching, la mémoire collective chinoise se souvient des réquisitions de travailleurs, des expérimentations menées par l’unité 731, et des ravages causés sur les plans économique, culturel et spirituel. Ces événements, qui ont provoqué la mort de millions de personnes, ont laissé une empreinte indélébile sur la région.

Pour de nombreux observateurs, en agissant de la sorte, Sanae Takaichi semble raviver des tensions que les générations passées cherchaient à apaiser. Sa déclaration a réouvert des blessures encore sensibles, rappelant à tous la nécessité d’une reconnaissance et d’un respect des obligations juridiques et morales, essentielles pour construire un avenir pacifique. Les pays doivent apprendre de leur passé afin de ne pas reproduire les erreurs qui ont entaché leur histoire commune.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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