Téléphonie mobile : au Gabon « les opérateurs ne respectent pas toutes les dispositions du cahier de charges »
Alors que ces derniers mois ont été tumultueux pour les opérateurs économiques du secteur de la téléphonie mobile avec une action dite ” mode avion” consistant à geler pendant quelques heures tous la consommation de leurs services et produits pour dénoncer la cherté des coûts des offres pratiqués, un audit national de la qualité des Réseaux Mobiles vient d’être effectué. Celui-ci dévoile plusieurs points d’insatisfaction.
En effet, le jeudi 15 juin dernier, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) a remis au Ministre de l’Economie Numérique Jean Pierre Doukaga Kassa, les ” Résultats du XIVe Audit National de la qualité des Réseaux Mobiles et du IIe Audit axes Routiers du Gabon ” réalisé avec l’appui de son partenaire technique, le Cabinet PMI Conseil.
Entre 2018 et 2023, période dite transitoire, des recommandations avaient été adressées aux opérateurs économiques du secteur de la téléphonie mobile afin de procéder à des investissements qui puissent considérablement participer à l’amélioration de la qualité de la couverture réseau sur l’ensemble du territoire national, mais également améliorer la qualité de leurs services.
C’est donc en présence des responsables d’Airtel Gabon et MoovAfrica Gabon Telecom, que le représentant du Président du Conseil de Régulation, Serge Essongue Ewanpango, a remis le Rapport de l’audit au Ministre tout en faisant l’économie des différents indicateurs qui ont conduit à ces résultats.
Pour le Secrétaire Exécutif de l’ARCEP, Edgard Sabefoumou, “les opérateurs ne respectent pas toutes les dispositions du cahier de charges. Il y a certains indicateurs qui ne sont pas bons; 50% des indicateurs ne sont pas conformes. La prochaine étape c’est de saisir le conseil de régulation pour prendre les dispositions nécessaires “.
Pour sa part le Ministre Jean Pierre Doukaga Kassa a enjoint le Conseil de Régulation de tirer les conséquences des manquements éventuels liés aux obligations contenues dans les cahiers de charges des opérateurs, afin de les contraindre au respect des termes conformément aux textes en vigueur.