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Télécommunication : vers une nationalisation de Moov Africa Gabon Telecom

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Opérateur historique gabonais né de la scission en 2001 de l’Office des Postes et Télécommunications (OPT) conformément à la loi n°004/2001 du 27 juin 2001, Gabon Telecom, devenue Moov Africa depuis le 1er Janvier 2021 illustrant son appartenance au Groupe Maroc Telecom, devrait finalement revenir aux mains de l’Etat gabonais. C’est l’une des conclusions de la commission économique et financière du Dialogue national inclusif. Conclusions présentées au président de la Transition ce mardi 30 avril 2024 au Palais Rénovation.

Leader du secteur des télécommunications avec plus de 50% de parts de marché, Moov Africa Gabon Telecom qui a réalisé sur les 6 premiers mois de l’année 2022, un chiffre d’affaires de 51,8 milliards de FCFA, pourrait dans un futur proche, passer sous le giron de l’Etat gabonais. Comme annoncé par Murielle Minkoue, ministre de la réforme des institutions, l’opérateur historique gabonais née de la scission en 2001 de l’Office des Postes et Télécommunications (OPT), devrait rejoindre la liste de plus en plus longue des entités nationalisées. 

En effet, désireux de faire « un pas pour aller plus loin vers la construction du Gabon nouveau », les commissaires en charge de la commission économique et financière lors du dialogue national inclusif qui s’est tenu du 2 au 29 avril, ont opté pour la nationalisation de cette entreprise clé dans le paysage des Telco. Une réforme qui devrait, si elle est bien menée, permettre d’accélérer la digitalisation de notre économie, notamment en affinant les politiques publiques en faveur des populations les plus défavorisées.

La nationalisation de Moov Africa, un pas de plus vers la réappropriation de notre économie

Issue d’une opération controversée et contestée à l’époque par feu Pierre Mamboundou, qui s’était opposé devant le Conseil d’Etat à sa privatisation jugeant le contrat de cession léonin et identifiant au passage au moins six causes de nullité, Gabon Telecom, actuellement propriété du Royaume Chérifien à travers Maroc Telecom, devrait ainsi battre à nouveau pavillon gabonais. L’Etat gabonais qui devrait à travers cette opération, reprendre la main sur la fourniture de services de téléphonie fixe, mobiles et Internet, aurait ainsi la latitude de déployer sa nouvelle stratégie digitale soutenue par la Banque mondiale entre autres. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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