Tchibanga: un caporal de la sécurité pénitentiaire en cavale après avoir tenté d’assassiner son collègue
Parfait Koumba Nguibinga, un caporal de la sécurité pénitentiaire en poste à la prison centrale de Tchibinga a attenté le lundi 6 juin dernier à la vie d’un de ses collègues à l’aide d’une machette. Une situation consécutive au refus de la victime de laisser entrer son supérieur dans le mess, l’établissement étant déjà fermé, rapporte le quotidien L’Union.
Les faits se sont déroulés le dimanche 5 juin 2022 à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga. Ce jour-là, Parfait Koumba Nguibinga n’étant pas de service aurait décidé de se rendre au Mess, où se réunissent les officiers ou les sous-officiers d’une même unité afin d’y prendre un verre accompagné de deux civils. Une fois sur place, il se serait vu refuser l’accès à l’établissement par un des ses collègues car étant déjà fermé. Voulant à tout prix entrer, l’agent en service n’aurait eu d’autre choix que d’avertir le directeur de la prison afin que le caporal renonce à son entreprise.
Parfait Koumba Nguibinga serait rentré chez lui en ruminant sa colère. Le lundi 6 juin, il se serait armé d’une machette qu’il aurait dissimulée dans ses vêtements, bien décidé à se venger de l’affront subi la veille devant ses amis. Il va alors se mettre à la recherche de son adversaire de la veille et une fois en face de son collègue de la veille, il lui aurait asséné des coups avec son arme blanche à la hauteur du dos. Fort heureusement, la victime serait parvenue à se mettre à l’abri avant que le pire ne se produise.
Une fois son forfait commis, et afin d’éviter des représailles des populations, le caporal aurait pris la fuite. Une plainte a été déposér au parquet de Tchibanga pour tentative d’assassinat. Pour l’heure, Parfait Koumba Nguibinga serait toujours en cavale et des sources rapportent qu’il aurait été aperçu dans les environs de Lambaréné. Chose surprenante, aucun avis de recherche avec sa photo n’a été publié par la préfecture de police afin de demander aux riverains d’être vigilants. Quand on connaît la promptitude des services judiciaires à dénoncer les civils accusés de tels actes, on en vient à se demander s’il n’y a pas deux poids deux mesures en matière de justice au Gabon.