Tchibanga : dix ans de prison pour des coups mortels portés à son compagnon
Jugée en session criminelle foraine à Tchibanga, Jacqueline Bongo a été reconnue coupable de coups mortels ayant entraîné la mort de son compagnon. La Cour d’appel judiciaire de Mouila l’a condamnée à dix ans d’emprisonnement, dont cinq assortis de sursis, dans une affaire remontant à mars 2021. Des éléments rapportés par L’Union éclairent les circonstances du drame et les débats à l’audience.
La justice a tranché. Selon des informations rapportées par L’Union dans son édition du mardi 30 décembre 2025, Jacqueline Bongo, 57 ans, domiciliée au village Marasseva dans le département de Mongo (province de la Nyanga), a été condamnée à dix ans de prison, dont cinq avec sursis. La décision a été rendue par la Cour d’appel judiciaire de Mouila, siégeant en session criminelle foraine à Tchibanga.
Une dispute qui vire au drame
Les faits remontent à la nuit du 15 mars 2021. D’après L’Union, une altercation éclate au domicile du couple, au village Marasseva, entre l’accusée et son compagnon, Serges Alain Bawenda. Au cours de la dispute, Jacqueline Bongo assène à ce dernier « un coup à la nuque à l’aide d’un morceau de bois », provoquant une inflammation visible au visage.
Alerté, le frère aîné de la victime se rend à son chevet. Les examens réalisés au Centre hospitalier régional Benjamin-Ngoubou, puis confirmés à l’hôpital de Hongolo, révèlent un traumatisme crânien. Ramené à son domicile, Serges Alain Bawenda décède peu après des suites de ses blessures.
Les débats et la décision de la Cour
Interpellée et placée sous mandat de dépôt dès le 18 mai 2021, Jacqueline Bongo a comparu pour coups mortels avec préméditation. À l’audience, le ministère public a requis sa culpabilité pour coups mortels, tout en sollicitant des circonstances atténuantes. La défense, assurée par Me Anicel Mousurou Mihindou, a plaidé dans le même sens, soutenant que l’accusée « n’avait pas l’intention d’ôter la vie à son compagnon », comme le rapporte L’Union.
Suivant ces réquisitions, la Cour a retenu la qualification de coups mortels et prononcé une peine de dix ans d’emprisonnement, dont cinq assortis du sursis.
Au-delà du verdict, cette affaire rappelle la gravité des violences conjugales et domestiques, dont l’issue peut s’avérer irréversible. La condamnation prononcée à Tchibanga s’inscrit dans un contexte judiciaire où les juridictions entendent sanctionner fermement les violences ayant entraîné la mort, tout en appréciant, au cas par cas, l’intention criminelle et les circonstances des faits.








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