Tchibanga : distribution massive de préservatifs pour la fête de la libération

À quelques jours de la célébration du « coup de libération » prévue le 30 août 2025 à Tchibanga, le comité multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida a initié une vaste campagne de distribution de préservatifs dans les motels et hôtels de la ville. Objectif : prévenir les risques d’infections et de grossesses non désirées dans une province qui demeure la plus touchée du pays par le VIH.

La fête de la Libération, célébrée cette année à Tchibanga, chef-lieu de la Nyanga, devrait attirer plusieurs milliers de compatriotes venus de toutes les provinces. Face à cet afflux massif, estimé à plus de 3 000 personnes attendues, les autorités sanitaires ont choisi d’anticiper. « Nous procédons à la distribution de préservatifs dans les motels et hôtels de Tchibanga avec la célébration de la journée de libération. Nous avons reçu de grandes délégations, et notre province est la plus infectée. Il faut prévenir pour que les gens repartent sains et saufs », a confié un responsable du comité.

Prévenir plutôt que guérir

Dans une région où les taux d’infection au VIH demeurent particulièrement élevés, la campagne de prévention a pris une dimension symbolique forte. « La prévention est la meilleure des choses. Par le préservatif, c’est le moyen le plus précieux pour éviter non seulement les infections, mais aussi les grossesses non désirées », a martelé un membre du comité.

Le message se veut clair et pédagogique : protéger sa santé et celle des autres doit être une priorité, notamment lors des grands rassemblements où les risques de comportements à risque sont accrus. « Il faut que tout le monde prenne conscience de la réalité du VIH dans la Nyanga et dans tout le Gabon », a insisté l’intervenant.

Une démarche saluée mais révélatrice d’un fléau

Si l’initiative a été saluée par plusieurs participants déjà présents à Tchibanga, elle met en lumière une réalité préoccupante : l’ampleur de la pandémie dans la province de la Nyanga, longtemps classée parmi les plus touchées du pays. En amont des célébrations, la distribution massive de préservatifs apparaît comme une mesure de santé publique indispensable, mais aussi comme un rappel des défis persistants en matière de sensibilisation, d’accès aux soins et de responsabilisation individuelle.

En définitive, entre mémoire historique et impératif sanitaire, la fête de la Libération à Tchibanga s’annonce sous le sceau d’une vigilance accrue : célébrer dans la joie, mais en toute sécurité.