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Libreville: des écogardes grévistes interdits de manifester dans leurs locaux

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La situation qui prévaut au sein de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ne semble pas prête de trouver son épilogue. Dernier fait en date, l’interdiction faite le lundi 21 mars 2022 aux écogardes d’effectuer un mouvement de grève dans les locaux de leur direction technique, située au Cap Santa-Clara au nord de Libreville. Le sit-in a vu l’intervention de la gendarmerie afin d’empêcher sa tenue.

Plus d’une semaine après le début de leur mouvement d’humeur, les écogardes semblent bien décidés à obtenir gain de cause. Ces derniers avaient entamé une cessation d’activité consécutive à la non-satisfaction par leur tutelle de leurs revendications le lundi 14 mars dernier. Il s’agit entre autres de plusieurs mois de salaires qui devraient être payés par le fonds ECOFAC 6. Pourtant, bien que le droit de grève soit en vigueur au Gabon, il semblerait que les autorités ne l’entendent pas de cette oreille. 

En effet, ces derniers qui fustigent le silence des autorités gouvernementales quant au paiement de quatre mois d’arriérés de salaires se sont vus rabrouer par le directeur technique de l’agence nationale des parcs nationaux. « Comme vous le savez nous sommes en grève depuis le 14 mars dernier, donc lundi nous avons décidé de changer de lieux de grève et d’effectuer un piquet de grève à l’intérieur de la Direction technique, et pas à l’extérieur de peur de troubler l’ordre public et de rester en conformité avec la loi. Malheureusement, sur instruction de Mr Hubert Ella Ekogha, nous étions étonnés de voir la gendarmerie nationale intervenir nous intimant l’ordre de libérer les lieux » a déclaré un des agents grévistes.

Cette situation ne semble pas être inédite au sein du ministère des Eaux et Forêts et qui avait déjà été dénoncée par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef). Des pratiques qui vont à l’encontre de certaines dispositions du Code du travail en vigueur dans notre pays. Pour information, les écogardes revendiquent entre autres le paiement de quatre mois de salaire, l’amélioration des conditions de travail, la préservation des droits professionnels et le versement des cotisations CNSS et Ascoma, pourtant prélevées. Des droits sociaux légaux qui, s’ils sont réglés, ramèneront la sérénité au sein de cette agence perfusée par des milliards, tant bien nationaux que provenant de bailleurs de fonds internationaux.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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