Gabon : UOB, le bloc pédagogique à 3 milliards FCFA toujours au point mort

Alors que près de 14 000 nouveaux bacheliers s’apprêtent à rejoindre l’Université Omar-Bongo (UOB) en cette rentrée 2025-2026, le chantier du nouveau bloc pédagogique, censé désengorger les amphithéâtres surchargés, est toujours à l’arrêt, rapporte DirectinfosGabon. Prévu pour renforcer les capacités d’accueil, ce projet de 3 milliards de FCFA reste enlisé, faute de moyens supplémentaires.
Une promesse qui tarde à se concrétiser. Lancé il y a plusieurs années, le bloc pédagogique devait marquer un tournant pour l’UOB, régulièrement critiquée pour ses infrastructures saturées et inadaptées. « Les instructions étaient claires : construire un pôle pédagogique pour renforcer les capacités d’accueil », rappelait encore le secrétaire général de l’université, Steve Robert Renombo, dans L’Union du 16 septembre 2025.
Pourtant, à quelques jours de la rentrée, aucune salle n’a été livrée. Le constat est amer : les 3 milliards de FCFA initialement affectés n’ont pas suffi à mener le chantier à terme. La société adjudicataire et le cabinet d’architecture sollicitent désormais une rallonge budgétaire pour finaliser les travaux.
Une équation budgétaire qui menace l’avenir des étudiants
Cette situation fait planer de lourdes incertitudes sur la rentrée. Avec une population estudiantine croissante, les infrastructures actuelles ne peuvent plus absorber la masse des nouveaux inscrits. L’absence du bloc pédagogique risque d’accentuer les conditions précaires d’enseignement : salles surpeuplées, cours dédoublés, qualité pédagogique amoindrie.
Au-delà du désarroi des étudiants et enseignants, ce blocage illustre un problème récurrent de gouvernance des projets publics : des budgets annoncés, mais rarement maîtrisés ; des chantiers lancés, mais rarement livrés dans les délais.
Une rentrée sous tension. À l’UOB, symbole de l’enseignement supérieur au Gabon, l’urgence est claire : sans un déblocage rapide de ce dossier, le système risque de sombrer davantage dans l’improvisation. Entre promesses non tenues et budgets insuffisants, les 14 000 nouveaux bacheliers s’apprêtent à faire leur entrée dans une université dont les infrastructures restent désespérément figées dans le béton des chantiers inachevés.
GMT TV