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Snec : vers une paralysie totale des activités à l’UOB dans 8 jours !

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Le Syndicat national des enseignants chercheurs, section Université Omar Bongo (SNEC-UOB), a haussé le ton face aux multiples dysfonctionnements qui minent l’établissement d’enseignement supérieur gabonais. Selon l’Agence gabonaise de presse (AGP), ledit syndicat annonce le dépôt d’un préavis de grève de huit jours, menaçant ainsi de plonger l’UOB dans une paralysie totale si ses revendications ne sont pas satisfaites. 

C’est une potentielle levée de boucliers qui se dessine au sein de l’Alma mater des universités au Gabon. Des tensions croissantes entre les enseignants et l’administration universitaire dues aux problèmes structurels qui affectent tant les personnels que les étudiants. D’ailleurs, Mathurin Ovono Ebè, président du SNEC-UOB, l’un des principaux griefs aurait révélé que le mal porterait sur l’exécution budgétaire de l’année 2025. 

UOB ou l’illusion d’une université redevenue digne de ce nom ?

Selon ce dernier, l’UOB n’aurait réalisé que 50 % de son budget prévisionnel, évalué à près de 4 milliards de francs CFA. Cette sous-exécution, argue le syndicat, aurait des répercussions indéniables sur le bon fonctionnement des activités académiques et administratives. Des maux de nature à priver l’établissement des ressources nécessaires pour maintenir un enseignement de qualité. 

Un autre point de discorde réside dans l’introduction jugée arbitraire de deux logiciels de gestion des notes notamment DUO et EASY LMD. Ces outils, destinés à moderniser la gestion académique, seraient au contraire source de chaos selon les enseignants affiliés au Snec-UOB. Et pour cause, ces derniers relèvent des pannes répétées de ces plateformes qui retarderaient systématiquement la délivrance des relevés de notes et des attestations de réussite.

Résultat, ce sont des milliers d’étudiants qui évoluent dans l’incertitude quant à leur parcours universitaire. Pire encore, le syndicat dénonce l’hébergement de ces logiciels à l’étranger : DUO aux États-Unis et EASY LMD au Bénin. Cette externalisation, irait à l’encontre des principes de souveraineté numérique prônés par l’État gabonais. Les engagements nationaux en matière de cybersécurité et de protection des données sont bafoués.

Les droits des enseignants relégués aux calendes grecques ?

Le Syndicat national des enseignants chercheurs, section Université Omar Bongo n’oublie pas non plus les cas individuels. La gestion de ceux-ci illustrerait le mépris assumé pour les droits des enseignants. Prenant exemple sur les cas de deux chercheurs, Moudouma Ngoma et Vincent Essono Assoumou, qui attendent toujours le changement de corps professionnel malgré des décisions de justice en leur faveur. Cette inertie administrative est perçue comme une violation flagrante des droits des personnels.

De quoi exacerber les frustrations au sein de la communauté universitaire. Notons que le préavis de grève déposé sur la table du recteur du temple du savoir s’appuie sur des bases légales solides : le décret n°866/PR/MES/MFP du 20 août 1981, qui encadre les mouvements sociaux dans le secteur public. Loin des discours juteux notamment celui du 2 mars 2025 prononcé par Brice Clotaire Oligui Nguema à ENSET, les universitaires veulent des actes. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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