SMAM:  «renforcer le système de santé et soutenir les mères allaitantes», une nécessité selon l’OMS 

La semaine mondiale de l’allaitement maternel (SMAM), célébrée du 1er au 7 août de chaque année, a été l’occasion de rappeler l’importance de cette pratique fortement recommandée. Face aux défis sanitaires et sociaux, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle, en cette édition 2025, qu’un soutien organisé des systèmes de santé demeure indispensable pour permettre à chaque mère de nourrir son enfant dans les meilleures conditions.

L’OMS recommande un allaitement exclusif durant les six premiers mois, puis un allaitement complémenté jusqu’à deux ans ou plus. Une pratique qui protège le nourrisson contre les infections respiratoires et digestives, et réduit les risques de mortalité infantile. Elle prévient également le cancer du sein chez la mère. Or, seules 48 % des nourrissons dans le monde bénéficient aujourd’hui d’un allaitement exclusif à six mois, selon les dernières statistiques de l’agence onusienne.

Des initiatives concrètes pour soulever des obstacles 

Pour accompagner les mamans, plusieurs pays devraient mettre en place des banques de lait humain et des consultations en lactation. En ce sens, seul un cinquième des pays incluent une formation sur l’alimentation des nourrissons et jeunes enfants dans la formation des médecins. Pourtant, si l’alimentation à la mamelle n’est pas respectée, c’est l’organisme qui prendra les premiers coups de ces dérèglements.

Au Gabon, tenir des conférences et ateliers de sensibilisation de façon perpétuelle permettraient de suivre l’évolution de l’allaitement aussi bien chez les mères que le personnel soignant.Malgré ces avancées, les mamans font souvent face à des pressions familiales ou professionnelles. Le marketing agressif des laits infantiles, le manque de congé maternité adéquat et l’insuffisance de lieux publics adaptés freinent la pratique. 

En cette SMAM 2025, l’OMS appelle à renforcer la formation des professionnels de santé, à adopter des politiques de congé parental élargies et à créer des environnements propices à l’allaitement dans les lieux de travail et publics. Seule une réponse collective et coordonnée permettra de garantir à chaque mère les moyens de nourrir son enfant, pour la santé des générations futures.