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Sidonie Ouwe: «le projet de réforme du Code civil ne vise pas à déstabiliser la société»

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Lors de son passage sur « Le Canapé Rouge » de Gabon Media Time le lundi 29 mars dernier, Sidonie Flore Ouwé, présidente de l’Organison non gouvernementale (ONG) Le Salon de la Femme, s’est exprimée sur le projet de loi portant modification du Code civil. À cet effet, la magistrate a soutenu que cette réforme, qui crée la polémique au sein de l’opinion, « ne vise pas à déstabiliser la société ».    

Adopté à l’issue du Conseil des ministres du 23 mars dernier, le projet de loi  portant modification du Code civil continue de diviser l’opinion gabonaise. Et pour cause, deux propositions sont singulièrement pointées du doigt par ceux qui y voient une entorse aux valeurs traditionnelles. Lesquelles confèrent à l’homme le statut de chef de famille. Il s’agit de la suppression de l’obligation d’obéissance de la femme à son époux et l’exercice commun du rôle de chef de famille. 

Pourtant, pour Sidonie Flore Ouwé, ancienne procureure de la République près le tribunal de première instance de Libreville, il ne devrait pas avoir débat. Cette dernière estimant que cette réforme cadre avec l’évolution du statut de la femme dans la société gabonaise. « Ce projet de loi ne vise pas à déstabiliser les rapports dans la société, voire à enlever votre notoriété en tant que père de famille. Ces propositions de loi visent plutôt à établir extrêmement les droits », a-t-elle soutenu

Pour la présidente de l’ONG Le Salon de la Femme, le projet de loi adopté par le Conseil des ministres n’a d’autre objectif que  de «  rendre égaux les droits de ceux qui composent les familles ».  Il faut dire que depuis des décennies le législateurs a mis l’homme au centre de la gestion de la cellule familiale alors que la donne est pour une gestion commune. Ce texte qui sera proposé à l’examen des parlementaires devrait donc dépoussiérer quelque peu le Code civil qui n’a pas connu de réforme depuis plusieurs années. 

Toutefois, cette position de la présidente de l’ONG Le Salon de la Femme, pourrait malheuresement n’avoir aucun effet sur ce que pense la majorité des Gabonais à ce propos. Doit-on rappeler que la société gabonaise est foncièrement attachée à sa coutume qui place l’homme à la tête de la cellule familiale?  

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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