Séquestration des poteaux de la SEEG : la Mairie de Libreville pose un ultimatum

Dans les rues de Libreville, il n’est pas rare de voir des poteaux électriques ou d’autres biens publics intégrés dans des concessions privées. Face à cette situation devenue trop fréquente, la mairie de Libreville adopte une posture ferme et intransigeante. Dans un communiqué publié le 8 août, Adrien Nguema Mba, délégué spécial de la commune, a appelé les contrevenants à régulariser leur situation dans les plus brefs délais, sous peine de sanctions immédiates, allant jusqu’à la démolition pure et simple des constructions concernées.
Ces installations publiques, appartenant notamment à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), se retrouvent parfois enclavées derrière des clôtures, intégrées à des boutiques, adossées à des toitures ou même peintes et carrelées pour se fondre dans le décor. Certaines servent de piliers à des barrières, exposant directement les occupants à des risques électriques ou à des incidents liés aux installations d’eau. La mairie dénonce une appropriation illégale de l’espace public, souvent motivée par l’insouciance ou la défiance à l’égard des règles établies.
Une campagne de dégagement annoncée sans concession
Si certains habitants semblent encore ignorer la décision municipale, d’autres s’inquiètent déjà d’éventuelles démolitions, craignant pour leurs biens. Dans son communiqué, la mairie prévient qu’une opération de dégagement immédiat sera menée pour libérer les emprises communales et sécuriser les populations. L’objectif affiché est clair : protéger les habitants, garantir l’accès aux équipements publics et améliorer l’esthétique urbaine.
Pour rappel, la loi fixe les emprises du domaine routier à 60 mètres de part et d’autre des voies express et des routes à deux fois deux voies, 30 mètres pour les nationales et 15 mètres pour les régionales. Le non-respect de ces distances met en danger la vie des riverains, rend difficile l’entretien des installations publiques et complique la circulation dans certains quartiers. La mairie assure que la campagne de démolition se poursuivra sans relâche jusqu’à la restauration complète de l’espace public. Aux contrevenants de se conformer, car l’ultimatum est lancé et la machine de dégagement est déjà en marche.
Mariska Ikapi
GMT TV