Sénatoriales 2025 : qui a saboté Nzengui Nzoundou dans la Louetsi-Wano ?

Le premier tour des élections sénatoriales du 8 novembre a livré son lot de surprises dans le département de la Louetsi-Wano et à Lebamba. Alors qu’il était donné largement favori en raison de sa double investiture UDB/PDG, le sénateur sortant et ancien ministre de la Transition, Flavien Nzengui Nzoundou, a été battu par le candidat du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), Célestin Boundjanga. Une défaite d’autant plus inattendue que le général à la retraite bénéficiait, sur le papier, du soutien de 31 des 38 conseillers municipaux et départementaux du siège concerné.

Les résultats officiels ont confirmé cette déconvenue puisque sur les 38 votants, Célestin Boundjanga a obtenu 20 voix contre 18 pour Nzengui Nzoundou, soit 52,63 % contre 47,37 %. Le représentant du RPM siègera donc au Palais Omar Bongo pour défendre les intérêts de la Louetsi-Wano. Un verdict qui met en lumière un revers inattendu pour la coalition UDB/PDG, pourtant majoritaire dans la zone. Le scrutin, tenu à bulletin secret, rend toutefois difficile l’identification des causes réelles de cette défaite électorale.

Une défaite qui interroge les équilibres politiques locaux

Le général Nzengui Nzoundou partait avec un avantage numérique écrasant, hérité des résultats des élections locales du 27 septembre 2025. L’UDB et le PDG dominaient largement le paysage politique local, tandis que le RPM ne comptait que sept conseillers. En théorie, la victoire du candidat du pouvoir semblait acquise. Pourtant, au soir du 8 novembre, le rapport de force s’est inversé, révélant des divisions internes ou un désaveu silencieux d’une partie de ses soutiens.

Certains observateurs évoquent un possible « sabotage » interne, d’autres une réaction à une alliance jugée contre-nature entre l’UDB et le PDG. La défaite du sénateur sortant illustre peut-être aussi une lassitude des élus face à des stratégies politiques dictées d’en haut. Dans la Louetsi-Wano, ce revers apparaît comme le symbole d’un vote sanction, où la fidélité partisane a cédé la place à des calculs politiques ou personnels.