Sénatoriales 2025 : Mariam Matsanga et le second tour de trop 

Après un long marathon électoral marqué par sa défaite aux législatives face à Jean François Ndongou, président de l’Assemblée nationale de Transition, Maryse Mariam Matsanga Mayila se retrouve de nouveau sur le front politique. Cette fois, c’est dans le département de Ndolou et la commune de Mandji qu’elle joue sa réélection au Sénat, sous la bannière de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Si la sénatrice sortante partait favorite, forte du soutien présumé de son parti majoritaire, les résultats du premier tour, tenu le 8 novembre, ont déjoué les pronostics.

À l’issue du scrutin, Maryse Mariam Matsanga Mayila et son adversaire Jean Koumbi Guiyedi, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), ont obtenu chacun 17 voix, soit 50 % des suffrages. Une égalité parfaite qui renvoie les deux candidats à un second tour prévu le 29 novembre. Pour la sénatrice sortante, ce nouveau duel traduit un revers symbolique, voire une mise à l’épreuve politique, dans une circonscription où elle semblait pourtant disposer d’un ancrage solide.

Trois indépendants faiseurs de roi à Ndolou

La configuration locale explique en partie ce scénario inattendu. À l’issue des élections municipales du 27 septembre, l’UDB a obtenu 16 conseillers, contre 15 pour le PDG, tandis que trois indépendants complètent le collège électoral. Ces derniers se retrouvent désormais en position d’arbitres décisifs. De fait, le second tour se jouera autour de leur choix, chaque camp cherchant à rallier ces voix pour s’assurer la majorité absolue.

Pour Maryse Mariam Matsanga Mayila, ce scrutin a valeur de test personnel et politique. Issue du PDG avant de rejoindre l’UDB, la candidate doit désormais convaincre qu’elle reste une figure incontournable de la scène locale. Mais face à un PDG en quête de revanche et à des indépendants courtisés de toutes parts, la bataille de Ndolou s’annonce serrée. Le second tour dira si la sénatrice parvient à renverser la tendance… ou si cette confrontation électorale sera, pour elle, le second tour de trop.