Sénatoriales 2025 : Gnembou Moutsona élu dans la Boumi-Louetsi

Thérence Gnembou Moutsona, président du Parti du renouveau citoyen (PRC), devient le nouveau sénateur du département de la Boumi-Louetsi et de la commune de Mbigou. L’homme politique, connu pour son engagement constant dans la défense des valeurs citoyennes, s’est imposé dès le premier tour du scrutin sénatorial organisé le samedi 8 novembre. Une victoire qui confirme la solidité de son alliance politique avec l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Ils étaient 46 conseillers municipaux et départementaux attendus aux urnes pour départager Thérence Gnembou Moutsona, soutenu par le tandem UDB/PRC, et l’indépendant Dieudonné Mombo. Les résultats municipaux du 27 septembre dernier laissaient pourtant entrevoir une dynamique incertaine, avec seulement 14 conseillers remportés par l’alliance UDB/PRC au niveau départemental et 8 pour l’UDB dans la commune de Mbigou. Ce socle politique solide a clairement pesé dans la balance, confirmant la pertinence d’un front commun entre les deux formations politiques.

Une victoire politique certes, mais une localité fracturée 

Pour autant, le triomphe du président du PRC n’était pas acquis d’avance. La composition hétérogène du collège électoral, marquée par la diversité des appartenances politiques, laissait planer une réelle incertitude. En effet, le Parti démocratique gabonais (PDG) totalisait 11 conseillers, l’Union nationale et le RPM en comptaient 4 chacun, tandis que 3 indépendants et 2 membres du SDG complétaient l’échiquier politique local. Dans ce contexte, le résultat final de 26 voix pour Thérence Gnembou Moutsona contre 20 pour son adversaire indépendant démontre une compétition serrée et un équilibre des forces plus subtil qu’il n’y paraît.

Cette victoire du tandem UDB/PRC traduit certes l’efficacité d’une stratégie commune, mais elle révèle aussi la volatilité d’un électorat local souvent partagé entre loyautés partisanes et intérêts communautaires. Pour le successeur d’Alain Manganda dans la Boumi-Louetsi, l’enjeu sera désormais d’incarner le consensus et de préserver cette fragile unité politique, afin de défendre avec efficacité les priorités de développement de sa circonscription au sein du futur Sénat.