Sénatoriales 2025 : avec 47 élus, l’UDB se taille la part du Lion 

À l’image des élections législatives et locales, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), formation politique du président de la République, s’impose une fois de plus comme la principale force politique du pays. À l’issue du premier tour des sénatoriales du 8 novembre, les conseillers municipaux et départementaux ont octroyé 47 des 70 sièges en jeu à l’UDB. Seuls le département de Ndolou et la commune de Mandji, ainsi que le département de la Doutsila et la commune de Mabanda, connaîtront un second tour. Ce raz-de-marée confirme l’implantation du parti présidentiel sur l’ensemble du territoire national.

Avec 47 sénateurs élus dès le premier tour, auxquels s’ajoutent deux sièges en partage avec le PDG et un avec le PRC, l’UDB obtient la majorité absolue au Sénat. Le PDG, en perte d’influence, ne conserve que cinq sièges, en plus des alliances ponctuelles avec l’UDB et l’USG. Le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) décroche deux sièges, tout comme Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama et l’Union nationale de Paulette Missambo. Le RNR, l’UPR et le PSD s’en tirent chacun avec un siège, tandis que deux indépendants complètent le tableau.

Une chambre haute désormais acquise au président Oligui Nguema

Avec cette configuration, le Sénat comptera neuf partis représentés, en plus des indépendants, mais dominés par la toute-puissance de l’UDB, qui relègue le PDG au second plan. Cette victoire massive offre au président Brice Clotaire Oligui Nguema une marge politique considérable pour mener à bien ses réformes institutionnelles et économiques. Elle consolide son contrôle sur les deux chambres du Parlement, assurant une stabilité politique à l’aube de la Ve République.

La suprématie de l’UDB pourrait même s’accentuer après le second tour prévu le 29 novembre. Le parti présidentiel reste en lice dans les départements de Ndolou et de la Doutsila, où il affronte respectivement le PDG et l’UPR. En cas de victoire, l’UDB porterait à près de 50 son nombre total de sénateurs, consacrant ainsi son hégémonie sur l’échiquier politique gabonais.