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SEEG : démantèlement d’un système de fraude grâce au serveur Supprima 3

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C’est le résultat d’une enquête sérieuse diligentée par les autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sur dénonciation du nouveau Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Un système parallèle d’émission de tickets Edan via Supprima 3, un serveur pourtant déconnecté mais toujours opérationnel régenté par Sigma Technologie, a été débusqué et arrêté ainsi que ses administrateurs.

À l’heure où les populations tirent le diable par la queue et doivent cravacher pour pouvoir s’acquitter de leurs factures, il est une caste d’individus visiblement mal intentionnés qui estiment qu’elle peut s’enrichir sur le dos de l’État. C’est en tout la lecture qu’il est aisé de faire dans ce dossier aux relents rocambolesques qui traduit la porosité des pare-feux au sein du service informatique de la SEEG. Un réseau mafieux permettait de d’éditer des tickets Edan sans reverser le moindre kopeck à l’État.

S’enrichir sur le dos de l’État : malice et trahison !

Tout serait parti d’une simple suspicion de fraude au niveau des serveurs encore connectés qui semblaient alourdir les charges des consommateurs. Désireux d’en avoir le cœur net, le CTRI aidée par la direction générale va procéder à des perquisitions aux quartiers Louis, Batavea et Rénovation auprès d’un prestataire Sigma Technologie, filiale du groupe TLDC. La procédure va conduire à la saisie de matériels informatiques. C’est alors que le pot aux roses sera découvert.

En réalité, considéré comme déconnecté et donc plus en production, l’ancien système Supprima 3 était toujours opérationnel. Et permettait à Sigma Technologie de fonctionner en parallèle de la SEEG avec la même « architecture informatique ». Les deux sociétés étant interconnectées via une liaison Bel Air. Ainsi donc, tout comme la SEEG la société au noir parvenaient à éditer des tickets, débloquer des compteurs électriques et ce, à son propre profit. 3 agents sont pointés du doigt.

Ces derniers auraient été interpellés pour nécessité d’enquête puis interogés. À noter que les mis en cause n’ont pour l’heure fait aucune révélation supplémentaire. Seulement, les bribes d’informations qui nous sont parvenues permettent d’établir que ce sont ces derniers qui étaient en charge de la migration de Supprima 3 à 6 afin de gérer les compteurs à prépaiement. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Oui,mais il faut aussi auditer le département en charge des factures d eau.En effet,il est inconcevable de se retrouv
    er avec une facture d eau de 2 ou 3 mois d un montant de 500 000 fcfa!!.l indice qui évolue de manière spectaculaire.

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