Samu social : le Dr. Stéphanie Ntsame sensibilise contre le «Kwandza»
Dans le cadre de la caravane dermatologique organisée le 21 octobre 2025 au siège du Samu social gabonais à Libreville, le Dr Stéphanie Ntsame a lancé un vibrant appel contre la dépigmentation volontaire, communément appelée « Kwandza » au Gabon. La dermatologue a mis en garde contre les dangers de cette pratique, rappelant qu’elle augmente considérablement le risque de développer certains cancers, notamment celui de la peau et du sein.
Dans le cadre de ses actions de proximité, le Service d’aide médicale d’urgence (Samu social) s’efforce d’apporter assistance et soins aux populations vulnérables souvent confrontées à des affections dermatologiques. Conscient que l’absence de prise en charge médicale favorise la stigmatisation et l’isolement, le Samu social a fait de cette caravane une occasion de soigner, mais aussi de sensibiliser. À ce titre, le Dr Stéphanie Ntsame a exhorté les patients à « bannir définitivement la dépigmentation et à préserver la beauté naturelle de leur peau ».
Le Kwandza, un facteur de risque de cancer de la peau
Selon la spécialiste, la dépigmentation fragilise considérablement la peau. « Plus on est clair, plus on est sujet à un cancer de la peau. La couleur naturelle sert de protection. Les femmes qui abusent des produits éclaircissants développent souvent des cancers autour de la cinquantaine », a-t-elle expliqué. Un message fort, adressé particulièrement aux adeptes des produits dits “éclaircissants” qui, selon elle, font « plus de mal que de bien ». « Est-ce que, juste pour paraître plus claire, cela vaut la peine de risquer sa vie ? », a interrogé la dermatologue.
Le Dr Ntsame a également rappelé que les personnes atteintes d’albinisme sont déjà exposées aux cancers de la peau en raison du manque de mélanine. « Nous passons notre temps à faire de la prévention pour protéger les albinos du soleil. Et pendant ce temps, d’autres achètent des produits qui détruisent leur mélanine. En affaiblissant votre peau, vous rendez votre corps vulnérable », a-t-elle déploré. La spécialiste a enfin souligné que « plus la peau est claire, plus elle vieillit rapidement et devient fragile ». D’où l’importance de reconnaître que la couleur naturelle de la peau est une véritable protection. Gageons que ce message fort trouvera un écho favorable auprès des femmes et des jeunes filles tentées par le « Kwandza », afin de freiner cette pratique dangereuse pour la santé publique.










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