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Rupture d’ARV: une mise en danger d’autrui assumée par l’État gabonais?

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Estimé à 46.000 personnes, le nombre de séropositifs pourrait être réduit et ce, au cas où certains venaient à perdre la vie suite à l’interruption prolongée de leur traitement. Une situation qui serait d’emblée imputable à l’Etat gabonais qui expose ainsi ces personnes, à la santé fragilisée, à une mort certaine car privées de traitement aux molécules TDF-3TC et ABC-3TC.

À l’instar d’autres pays africains, le Gabon est fortement affecté par le fléau du VIH/SIDA et ceux déclarés vivant avec sont soumis à un régime de vie strict fortement médicalisé. Toute chose qui leur permet d’obtenir un équilibre immunitaire. Pourtant, l’interruption pendant plus de 2 mois de ces traitements engendre une dégradation de leurs défenses. 

Ainsi donc, les efforts consentis pour vivre une vie normale s’envolent en éclat pour cause d’insolvabilité du Centre de traitement ambulatoire (CTA). L’indisponibilité des molécules TDF-3TC et ABC-3TC utilisées pour le traitement du VIH-Sida n’ont clairement pas contribué à rassurer ces 46.000 individus dont la majorité de nationalité gabonaise, à entrevoir un avenir décent.

La faute à l’État gabonais qui semble faire des séropositifs des êtres damnés, se refusant de verser la somme de 4 milliards FCFA qui selon la Direction du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS), sert à supporter l’approvisionnement en ARV. Une inconsidération assimilable à la mise en danger de la vie d’autrui. Car sans traitement, la charge virale de ces patients va se décupler et la mort être une suite logique.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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