Royaume-Uni : Lee White espère faire son retour au Gabon « en tant que scientifique »
Après avoir fait parler de lui, notamment suite à son départ du Gabon, l’ancien ministre des Eaux et Forêts Lee White est une fois de plus sorti de son silence. Dans un entretien accordé au quotidien britannique The Time, l’Okandais du département de la Lopé est longuement revenu sur les jours qui ont suivi le coup d’Etat du 30 août 2023, mais n’a pas manqué de faire le vœu de revenir un jour au Gabon.
Assigné à résidence en octobre dernier par le Tribunal de première instance de Libreville pour des suspicions de « complicité pour exploitation illégale de bois » et « détournement de fonds », l’ancien membre du gouvernement avait quitté le Gabon avec la bénédiction des nouvelles autorités. C’est donc profitant de cet exile doré qu’il a tenu une fois de plus à relater son expérience lors du coup de force qui a conduit au renversement de l’ancien président Ali Bongo Ondimba.
Le départ de Lee White autorisé par le CTRI
S’il dit avoir été accusé « d’être un chef de file de la mafia », le cadre du Parti démocratique gabonais a réitéré le fait que son exfiltration avait été bel et bien autorisée par les militaires. « Je n’avais pas peur pour ma vie. J’ai été très stressé pendant environ un mois, alors que je pensais que je pourrais finir par passer les prochaines années de ma vie dans une prison au Gabon », a-t-il déclaré.
Le candidat à la députation dans le département de la Lopé dans la province de l’Ogooué-Ivindo aux élections générales d’août 2023 n’a pas manqué de se dédouaner concernant la gestion du pays. Ainsi, Lee White a relevé que sa mission était essentiellement de préserver et de développer durablement la forêt tropicale du Gabon. Ajoutant qu’il se « voyait comme un Gabonais travaillant au sein du système ».
Désormais installé à St Andrews, une ville écossaise de 15 000 habitants située au nord d’Edimbourg, capitale de l’Écosse, l’ancien ministre des Eaux et Forêts avoue toutefois avoir le mal du pays et aimerait revenir un jour au Gabon au moins en tant que scientifique. « Pas en tant qu’homme politique mais en tant que scientifique. J’espère vraiment y retourner à un moment donné », a-t-il indiqué.