Retour aux trimestres: Mouguiama-Daouda prévoit-il une levée de restrictions en milieu d’année scolaire?
Le ministre de l’Education nationale, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a annoncé, le jeudi 2 septembre dernier, le retour à 3 trimestres au détriment des rocambolesques quadrimestres. Une décision pour le moins étonnante qui pourrait s’assimiler à une pile de mesures visant à alléger l’accès aux établissements scolaires et ce, d’autant plus que l’ancien système tendait à répondre à l’urgence sanitaire.
Le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda est assurément un ministre aux réalités singulières. Déjà pointé du doigt pour son indifférence quant aux maux qui minent l’Enseignement supérieur dont il a la charge, le patron de l’Education au Gabon brille à nouveau par l’illogisme dans les mesures adoptées. Pour preuve, l’universitaire vient d’opérer une volte-face à 360% dans le mode d’apprentissage en vigueur du primaire au secondaire.
En effet, finis les quadrimestres, place aux 3 trimestres. L’annonce a été faite le jeudi 2 septembre dernier via l’arrêté 00121/MESRSTTENFC fixant le calendrier de l’année scolaire 2021-2022 en République gabonaise. Pourtant, tous les Gabonais ont en mémoire qu’au soir du 28 octobre 2020, le membre du gouvernement était convaincu que ce virement en 2 phases de 4 mois chacun, allait optimiser le rendement des apprenants en tenant compte de la situation sanitaire liée au Covid-19.
Au regard de ce qui précède, plusieurs observateurs du secteur éducatif ne semblent plus comprendre la logique du chercheur de l’Université Omar Bongo (UOB). Est-ce à dire que les cours se dérouleront de nouveau, sans contraintes comme avant la crise sanitaire liée au Covid-19 ? Pourquoi revenir à 3 trimestres alors que les autorités publiques en charge de la riposte annoncent des jours sombres avec l’arrivée d’une 3ème vague comprenant des variants plus virulents les uns que les autres ?
Autant de questions qui taraudent les esprits de plus des Gabonaises et des Gabonais, qui survivent depuis près d’une vingtaine de mois, dans un pays qui fait face à des mesures sanitaires qui restreignent leurs libertés. Pour l’heure, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda n’a rien annoncé dans le sens d’un retour à la normale. Mais tout porte à le penser. Nous y reviendrons !