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Conflit hommes-éléphants: les populations de trois villages du canton Liboumba désertent leurs maisons

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Il ne se passe plus un jour sans que la problématique du conflit Homme-faune ne soit remise au goût du jour. Le dernier fait en date est survenu dans trois villages du canton Liboumba, situés non loin de Makokou, la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo, qui ont été désertés par les populations à cause des nombreuses excursions d’animaux, rapporte notre confrère de l’AGP.

Selon nos confrères, les faits se seraient déroulés dans les villages Latta, Mbengoué et Petit-Bateau, situés respectivement à 20, 15 et 13 kilomètres sur l’axe Makokou-Batouala, dans le département de l’Ivindo. Craignant pour leurs vies, à cause de nombreuses attaques d’éléphants, les populations dudit village ont fui afin de sauver leurs vies, laissant ainsi les pachydermes nouveaux maîtres de ces zones.

Un exode forcé que regrettent de nombreux déplacés n’ayant pas d’endroit où vivre à la métropole qu’est Makokou. « Si ma nouvelle case pouvait être déplacée et transposée à Makokou, cela m’aurait aidé. Car je n’ai même pas passé une semaine dans ma maison », déplore un ressortissant d’un de ces villages à nos confrères de l’AGP. Les drapeaux vert-jaune-bleu devant les maisons des chefs restent les seuls symboles témoignant la présence récente des hommes dans ces villages. 

Cette situation intervient à la veille des inscriptions sur les listes électorales pour les prochaines échéances. Les élus actuels, issus du canton Liboumba, devraient se pencher sur ces déplacements massifs afin d’y apporter des solutions idoines pour ramener leurs anciens électeurs dans ces villages fantômes. Des incidents qui rentrent toujours dans le cadre du conflit Homme-faune sur lequel le gouvernement tarde à se décider et qui a conduit les femmes de Makokou le 15 novembre 2021 à organiser un mouvement d’humeur.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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