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Liberté de la presse: 94ème, le Gabon gagne 11 places au classement RSF

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Comme chaque année, Reporters sans frontières (RSF) a rendu public, ce mercredi 3 mai 2023, son classement sur la liberté de la presse dans 180 pays. Pour le compte de l’année en cours, le Gabon réalise un score de 58,12 et bondit de la 105 ème à la 94 ème place. Soit 11 places glanées en quelques mois malgré des aspérités dues à la prédominance des médias du palais.

Déjà en progression durant l’année écoulée, le Gabon semble désormais tourné vers le respect de la liberté. Un principe reconnu à tous les acteurs des médias. D’ailleurs, notre pays enregistre un score de 58,12. Ce qui le place devant plusieurs autres pays plus avancés. Une performance qui le classe 94ème sur 180 pays recensés dans le monde pour l’année 2023. L’an dernier, notre pays était 105ème.

Des progrès au niveau des agrégats RSF

Un bond de 11 places qui résulte de la bonne évaluation de ses indicateurs retenus par l’ONG RSF pour ce ranking. Il s’agit de la politique où on se classe 122ème avec 48,33. L’indicateur économique nous place 90ème mondial avec 46,57. Mais également du législatif et du social. A ce niveau, le Gabon est respectivement 106ème avec 57,39 et 111ème avec 58,14.

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L’élément clé de cette progression repose sur l’indicateur sécuritaire qui met le Gabon 68ème avec 80,17 sur 180 pays. Reporter sans frontières précise que depuis janvier 2023, aucun journaliste ni collaborateur média n’a été tué. Il en va de même pour les détentions de tous types qui sont nulles. Seulement, l’ONG ne manque pas de souligner certaines discriminations basées sur la proximité ou pas avec le pouvoir. 

La presse bâillonnée selon Reporters sans frontières

Le Gabon connaît une nette amélioration sur l’indicateur sécuritaire des journalistes. Pourtant, il est à noter l’inégal accès aux opportunités publicitaires et l’exclusion quasi systématique des médias libres. Et ce, lors des événements organisés par les institutions étatiques. « La culture d’une presse libre et indépendante peine à s’établir, y compris en ligne. L’influence du régime s’exerce à tous les niveaux et contribue à l’autocensure », déplore Reporters sans frontières.

L’ONG ne manque pas de dénoncer ces injustices. Lesquelles avaient déjà été mises à nu par des confrères tels qu’Echos du Nord, La Loupe et Le Mbandja. « Le secteur audiovisuel est dominé par les médias d’État, et la presse en ligne est noyautée par des médias créés par des proches du palais présidentiel qui sont utilisés contre ceux qui ne s’alignent pas sur le régime », précise-t-elle. Une situation qui serait accentuée par ««  la possibilité de sanctionner un média sans réunir les 9 membres » de la Haute autorité de la communication.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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