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Réforme des partis politiques : la suspension pour 3 ans du PDG sera-t-elle actée ?

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« Je n’y suis pour rien, pour le maintien d’un parti politique, il faut avoir au moins 5 parlementaires et au moins 30 élus locaux aux élections ». Ce sont des propos tenus par le président de la République le 7 mai dernier en présence des chefs des 104 partis politiques légalement reconnus. S’appuyant sur les conclusions du Dialogue national inclusif, le chef de l’Etat entendait poser les bases des discussions qui auront lieu dans le cadre de la réforme des partis politiques. 

Le Dialogue national inclusif qui s’est tenu un mois durant au Stade d’Angondjé a débouché sur plusieurs recommandations en lien avec tous les pans de la vie publique. En politique, le Parti démocratique gabonais (PDG), qui a régné sans partage une cinquantaine d’années durant sur le pays, a été au cœur des discussions. Parmi les propositions, figurait la suspension de ses activités. « Suspendre le PDG ainsi que ses alliés de 2016 à 2023, pour une période de 3 ans, avec effet immédiat », avaient proposé les commissaires au Dialogue national inclusif (DNI). Si cette recommandation n’a jamais été rendue effective, peut-être le devrait-elle au terme des travaux de la commission sur la révision de la loi sur les partis politiques. 

Le DNI, tout le DNI et rien que le DNI ?

Si l’on s’en tient aux propos du chef de l’Etat, les 15 représentants des partis politiques et ceux du gouvernement qui se réuniront au sein de la commission de révision de la loi sur les partis politiques auront pour seule boussole les recommandations du Dialogue. En effet, en insistant sur la nécessité de réduire le nombre des partis politiques à travers le critère des 18 000 adhérents et du nombre requis d’élus, le signal donné est clair : appliquer les résolutions des gabonais exprimées lors du dialogue national inclusif. Ainsi, le Parti démocratique gabonais pourrait voir ses activités suspendues et ses cadres faire l’objet d’enquêtes judiciaires.


« Diligenter des enquêtes contre les anciens et actuels dirigeants du PDG ainsi que les cadres et hauts cadres militants et poursuivre les responsables le cas échéant », précise le rapport final du Dialogue national inclusif. Si pour l’heure les signaux donnés par le nouveau président de la République semblent aller complètement à l’inverse de ces recommandations, du côté des partis politiques, réunis au sein du Conseil national de la démocratie, l’heure n’est non plus à l’exclusion, bien au contraire. Ainsi, lors de la réunion convoquée par le CND en vue de désigner les 30 formations politiques devant représenter leurs intérêts lors des discussions sur les réformes à venir, le Parti démocratique gabonais a été sélectionné pour y prendre part. La preuve d’une reconnaissance du poids politique de cette formation politique et de son caractère incontournable. 

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