Ravitaillement du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo: le Congo à la rescousse du Gabon ?

Désormais hors service, le chemin de fer Transgabonais entraîne de facto des pénuries en produits de consommation courante et donc l’inflation. En quête de solutions pérennes, l’État gabonais pourrait aisément se tourner vers le Congo Brazzaville voisin qui jouit des infrastructures routières conséquentes pour une mesure urgente.

Depuis le 24 décembre 2022, les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo se retrouvent coupées du reste du Gabon. Une situation des plus inconvenantes pour l’exécutif qui s’est appuyé sur les opérateurs économiques privés pour tenter de résorber le mal. Seul bémol, la logistique sollicitée engrange d’énormes  coûts tant les infrastructures routières ne sont pas au point. 

D’ailleurs, le Congo Brazzaville a en atout un tronçon routier sécurisé et stable avec des voies bitumées qui mettent en liaison Léconi à Oyo. Que dire des liaisons avec les départements de Lékoko et l’Ogooué-Létili dont Bakoumba et Boumango sont les chefs-lieux? Il va sans dire que la piste congolaise se veut des plus solides à l’heure où le nouveau Premier ministre tente de solutionner cette crise.

Face à l’urgence, l’État Gabonais pourrait exploiter les solutions efficaces à sa portée. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’aide du Congo Brazzaville n’est pas à négliger. Bien au contraire, le gouvernement pourrait en faire une béquille dépanneuse, le temps que la situation soit maîtrisée et que le Transgabonais reprenne ses droits. 

Les populations desdites provinces gagneraient donc, en temps et en coût, à s’approvisionner au pays voisin. Nul doute que les relations diplomatiques et familiales historiques entre le Palais du bord de mer et le pays de Denis Sassou Nguesso pourraient constituer un pont en or dans cette perspective alléchante. Sauf si, les égo priment sur l’intérêt supérieur du peuple qui crie famine et soif.