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Rachat d’Assala : les autorités en discussion avec Vitol, Trafigura et le groupe turc BGN

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Comment l’Etat compte-t-il financer le rachat des actifs d’Assala? C’est la question qui brûle les lèvres de tous les observateurs de la sphère économique et même des milieux financiers. Il faut dire qu’en mettant son véto au rachat de cette propriété du fonds Carlyle par Maurel & Prom en novembre dernier, les autorités de transition ne semblaient pas vraiment savoir comment boucler ce deal. Résultat, selon plusieurs sources, Vitol, Trafigura ou encore le turc BGN auraient été appelés à la rescousse. 

1,3 milliard de dollars, c’est le montant nécessaire à la conclusion de l’opération de rachat des actifs d’Assala par l’Etat gabonais. 730 millions de dollars de capitaux propres et 600 millions d’emprunts. On parle globalement de près de 790 milliards de FCFA. Un montant représentant accessoirement près de 30% du niveau attendu des recettes budgétaires, c’est dire la difficulté de le réunir. D’ailleurs, selon les analystes de Standard & Poor’s, les autorités se seraient tournées vers des entreprises de courtage pétrolier. 

Vitol, Trafigura et BGN sondés

En effet, sachant que « le principal problème est le financement (…) et que personne de crédible ne financerait cette opération » comme l’ont indiqué les analystes de S&P citant une source, le gouvernement qui est « sous pression pour tenir ses promesses » se serait tourné vers le groupe Suisse Vitol, le Singapourien Trafigura et le Turc BGN, dans l’espoir d’obtenir le quitus nécessaire à la finalisation de ce deal avant le 29 février. Un deal de « grande portée nationale censé permettre à la République de marquer sa souveraineté dans le secteur pétrolier, poumon de notre économie ». 


Complexe voire carrément « impossible » comme l’a très justement souligné NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie à S&P Global, cette opération s’inscrit dans un contexte où « les engagements financiers nécessaires ne sont pas disponibles », à moins qu’un compromis soit trouvé avec une ou plusieures des sociétés de trading pétrolier mentionnées plus haut. Là encore avec son lot de craintes au regard du contexte et de l’exemple Tchadien avec le rachat en 2014, des actifs de Chevron grâce à un autre négociant à savoir: Glencore.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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