Puissance des passeports : le Gabon dans la moyenne africaine au 3e trimestre 2025

Au troisième trimestre 2025, le passeport gabonais se positionne à la 78e place mondiale et à la 28e place africaine, selon le dernier classement Henley Passport Index publié en juillet dernier. Avec 58 destinations accessibles sans visa préalable, le Gabon se situe dans la moyenne continentale, loin des leaders africains mais devant plusieurs pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Ce classement, établi par le cabinet britannique Henley & Partners, évalue 199 passeports selon le nombre de destinations ouvertes sans visa, ou accessibles par visa à l’arrivée ou autorisation électronique.

En Afrique, seuls les Seychelles, 25e mondial, pour 156 destinations, l’Île Maurice, 27e avec 149 destinations et l’Afrique du Sud, 48e mondial, pour 103 destinations, figurent dans le Top 50 mondial, illustrant un fossé croissant entre les nations insulaires ou économiquement avancées du continent et le reste de l’Afrique. Dans la région, le Botswana (59e, 85), la Namibie (63e, 79) et le Lesotho (65e, 76) confirment leur progression, tandis que plusieurs États de l’Afrique centrale stagnent dans le bas du classement.

Une position moyenne dans la CEMAC, des marges de progression pour le Gabon

Comparé à ses voisins de la CEMAC, le Gabon se maintient dans une position intermédiaire. Il devance la Guinée équatoriale (80e, 56 destinations), le Cameroun (85e, 49), la République du Congo (86e, 48), la Centrafrique (84e, 51) et le Tchad (83e, 52). Cette performance traduit une relative stabilité mais souligne aussi le retard global de la sous-région en matière de mobilité internationale. Aucun pays de la CEMAC ne figure dans la première moitié du classement, reflet d’une faible diversification diplomatique et d’accords bilatéraux encore limités.

À l’échelle mondiale, le passeport singapourien conserve sa première place, donnant accès sans visa à 193 destinations, devant le Japon, la Corée du Sud et le Danemark. Dans ce contexte, le Gabon se situe à une distance considérable des puissances asiatiques et européennes. Pour améliorer son rang, le pays pourrait intensifier ses partenariats diplomatiques et économiques, diversifier ses accords de réciprocité et renforcer sa présence consulaire à l’international.