Projet de loi de Finances : 5 milliards prévus pour des élections en 2026

Les députés de la transition poursuivent depuis plusieurs jours les auditions consacrées à l’examen du Projet de loi de Finances (PLF) 2026. Ce texte, jugé ambitieux par les parlementaires, prévoit un budget record estimé à plus de 7 200 milliards de FCFA, équilibré en recettes et en dépenses. Parmi les lignes inscrites dans le document, figure une enveloppe de 5 milliards de FCFA dédiée aux élections, une disposition qui suscite de nombreuses interrogations.
Cette allocation budgétaire interpelle d’autant plus qu’à la fin de l’année 2025, le Gabon aura théoriquement achevé l’ensemble de son cycle électoral en vue du retour complet à l’ordre constitutionnel. Après le référendum de novembre 2024 sur la nouvelle Constitution, la présidentielle d’avril 2025, le double scrutin législatif et local des 27 septembre et 11 octobre, ainsi que les élections sénatoriales des 8 et 29 novembre 2025, aucun autre scrutin majeur n’est officiellement prévu pour 2026.
Une enveloppe aux contours encore flous
Cette ligne de 5 milliards de FCFA pourrait toutefois correspondre à des dépenses électorales différées, notamment liées au règlement d’arriérés ou d’indemnités. Depuis 2023, le pays vit au rythme d’un calendrier électoral dense, au coût particulièrement élevé. L’élection présidentielle annulée en 2023 avait coûté près de 100 milliards de FCFA, auxquels se sont ajoutés 5 milliards en 2024 et 31 milliards en 2025. Le coût global des scrutins législatifs, locaux et sénatoriaux n’a pas encore été officiellement communiqué.
Selon certaines indiscrétions recueillies au sein du Palais Léon-Mba, cette ligne budgétaire correspondrait à une enveloppe destinée au paiement des scrutateurs et personnels électoraux mobilisés lors des différents scrutins de 2025. Une hypothèse plausible, mais qui n’a pour l’heure fait l’objet d’aucune confirmation officielle. En attendant des précisions du gouvernement ou du ministère de l’Intérieur, cette disposition du PLF 2026 continue d’alimenter les débats sur la rigueur et la transparence de la gestion budgétaire dans cette nouvelle République.











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