Procès Patrichi Tanasa: 15 ans d’emprisonnement et 100 millions d’amende requis par le ministère public
Alors que le « procès de l’année » opposant l’État à l’ancien Administrateur directeur général de Gabon Oil Company (GOC) devrait connaître son épilogue ce mercredi 20 juillet 2022, le ministère public vient de présenter son réquisitoire au Président de la Cour criminelle spécialisée. Ce dernier énonce une peine de 15 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende contre Christian Patrichi Tanasa Mbadinga.
« Le ministère public plaide pour 15 ans de réclusion criminelle et 100 millions d’amende contre Christian Patrichi Tanasa Mbadinga », a annoncé une source sur place au palais de justice de Libreville. l’État gabonais reproche à l’ancien Administrateur directeur général de Gabon Oil Company d’avoir participé au blanchiment d’argent qui aurait été orchestré par les BLA Boys.
Si l’intéressé a déclaré hier, que les « instructions venaient de la Présidence de la République », il n’a cependant jamais cité nommément l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. D’ailleurs, écroué à sans famille, Brice Laccruche-Alihanga a été innocenté pour l’ensemble des charges inhérentes à de la concussion voire blanchiment d’argent. Ce qui rebat les cartes.
Dans la foulée, apprend-t-on que le ministère public a également demandé à la Cour de céans de condamner le Directeur général adjoint de Gabon Oil Marketing (GOM) à « 10 ans de réclusion criminelle » et « 3 ans » pour l’ancien Trésorier de Gabon Oil Company. Aussi, les 3 individus devront « solidairement » verser 20 milliards de FCFA à l’État. La défense est à pied d’œuvre pour défendre les mis en cause.
La justice à deux vitesses n’est plus à démontrer au Gabon, tant l’exemplarité ne vient pas des autorités publiques en place.