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Procès de la Young Team : résumé de la première journée !

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Attendu avec une impatience messianique par l’opinion publique gabonaise, le procès de la nébuleuse « Young Team », ce clan accusé d’avoir pillé les deniers publics sous l’ère Bongo, a enfin débuté ce lundi 10 novembre 2025 au Palais de justice de Libreville. Dans le cadre d’une session criminelle spécialisée, le dénouement de cette audience devra poser les bases d’un Gabon nouveau empreint de justice équitable, impartiale et indépendante.

Dès 8 heures du matin, le Palais de justice de Libreville a été placé sous haute surveillance. Policiers, gendarmes et forces d’intervention rapide ont quadrillé les abords du tribunal, instaurant un périmètre sécuritaire draconien pour éviter tout incident. La salle d’audience, comble, réunissait plus d’une vingtaine de journalistes, des observateurs de la société civile, des élèves et de simples citoyens venus assister à ce spectacle d’une justice en marche. 

Coup d’envoi d’un procès historique !

L’ambiance était électrique dans la salle d’audience, chargée de la symbolique d’un procès qui dépasse largement le cadre pénal pour toucher à la rédemption nationale. Celle espérée aux lendemains du coup de libération du 30 août 2023 qui a évincé du pouvoir le clan Bongo et leur filiation Valentin. Sur le banc des accusés, la majorité des prévenus ont répondu présents. Ian Ngoulou, Cyriaque Mvourandjiami, Oceni Ossa Abdul Moubcith, Jessye Ella Ekogha, Jordan Kamuset et Kim Oun.

Ces membres de la Young Team sont poursuivis pour détournements massifs de fonds publics, association de malfaiteurs et enrichissement illicite. Mais les absences ont volé la vedette pendant quelques heures à l’enjeu de ce procès. Noureddin Bongo Valentin, son ami Mohamed Ali Saliou et l’ex-Première dame Sylvia Bongo Ondimba n’ont pas daigné se présenter à la barre. Pour Mohamed Ali Saliou, le directeur de la prison centrale de Libreville a invoqué des raisons médicales. 

Occasion pour ce dernier de confirmer la présence derrière les barreaux du deuxième fils d’Océni Ossa. Les débats ont débuté sur chapeau de roues avant une suspension temporaire sur requête des avocats de Mohamed Ali Saliou. Face aux absences, les magistrats ont rappelé que conformément au code pénal gabonais, ces 3 mis en cause seront jugés par contumace. Ce procès, prévu qui pourrait s’étirer jusqu’au 14 novembre 2025, date de clôture de cette session criminelle.

L’heure de la vérité et du rétablissement de la confiance a sonné !

Ce procès qui suscite de l’intérêt tant de tous incarne le premier acte concret d’une lutte annoncée contre la corruption endémique et l’impunité des élites. Des fléaux contre lesquels Brice Clotaire Oligui Nguema s’est engagé solennellement et ce, pour offrir aux populations gabonaises un avenir plus radieux qu’un récent passé sous le régime Bongo-PDG. 

Les Gabonais, lassés de voir une minorité s’enrichir sur le dos d’une population croupissant dans la misère, attendent des condamnations exemplaires et, surtout, la restitution effective des biens détournés. Ce verdict du 14 novembre donnera-t-il le ton d’une justice équitable, rugueuse et impartiale ? Ou restera-t-il un simple feu de paille médiatique ? En quatre jours, le Gabon joue son image de nation en rupture avec un passé sulfureux. L’histoire jugera si cette promesse tient la route.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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