Procès de la Young Team : les infractions reprochées à Nzegho Diecko «non caractérisées» !

Le réquisitoire prononcé ce lundi 17 novembre 2025 prononcé par le Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Dr. Eddy Minang, sur Steeve Nzegho Diecko, ancien Secrétaire général du PDG, enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo (UOB) et ex-Sénateur pourrait lui sauver la mise. En effet, ce dernier a vu les faits qui lui étaient reprochés être déclarés « non caractérisés » en droit.

Lors de cette audience devant la Cour criminelle spéciale, le Ministère public a explicitement souligné que les éléments constitutifs des infractions alléguées n’étaient pas caractérisés pour ce qui est de Steve Nzegho Diecko. En droit pénal, cette absence de caractérisation implique un défaut de preuve quant à l’élément matériel et moral du délit, rendant inopérante la qualification de détournement de deniers publics.

Steve Nzegho Diecko bientôt libre de tout soupçon ?

Le Procureur général a ainsi requis implicitement un non-lieu partiel, qui autorise la juridiction de jugement à déclarer l’absence de charges suffisantes. Cette position du Parquet, bien que non contraignante pour la Cour, pourrait influencer le jury et le Président de la formation de jugement lors de la délibération. En effet, en vertu du Code de procédure pénale, le réquisitoire sert de guide jurisprudentiel, orientant la décision finale sans la lier.

Si un non-lieu était prononcé, il mettrait fin aux poursuites à l’égard de Nzegho Diecko, sans préjudice d’une éventuelle requalification ou d’un appel du Ministère public. Les accusations portaient sur la perception irrégulière de fonds publics, fondées sur des présomptions de malversation au sein du parti État sous l’ère PDG. Cependant, l’absence de preuves tangibles a été soulignée. Ce qui remet en cause la recevabilité des poursuites initiées par le Parquet général.

Les observateurs notent que cette issue potentielle pour Steeve Nzegho Diecko pourrait affaiblir l’ensemble de l’accusation contre la « Young Team ». Pour faire simple, d’aucuns y voient un risque de transformer ce procès en un symbole d’impunité. Pour d’autres, a contrario, il ne s’agirait nul autre que de l’application du rigourisme procédural. Le verdict, attendu dans les prochaines heures, clarifiera les implications pour les co-accusés. Les regards se tournent vers le Président de la Cour criminelle spéciale de Libreville !