Gabon: vers une hausse du prix des carburants ?
La question de la subvention par l’Etat des prix du carburant était au centre d’une rencontre entre le ministre du Pétrole Vincent de Paul Massassa et les principaux marketeurs. Une rencontre qui avait pour objectif de réfléchir à des schémas pour faire évoluer les prix des carburants au niveau des écoulements.
Au cours de cette rencontre, le membre du gouvernement a tenu à faire un bilan de la mise en œuvre de cette mesure qui visait à soutenir les ménages. A cet effet, il a relevé que le financement de cette subvention a eu un impact indéniable sur la trésorerie de l’Etat et il était donc question d’analyser les options afin de sortir de ce modèle.
Il faut souligner que depuis près de quatre ans, les prix des carburants à la pompe sont bloqués à 605 FCFA pour le litre de super, 585 FCFA pour le gasoil et 450 FCFA pour le pétrole, ce malgré la hausse vertigineuse du prix du baril du brut sur le marché international. « Cette opération qui coûte extrêmement cher à l’État, ralenti le financement d’autres projets utiles au développement du pays », a indiqué Vincent de Paul Massassa.
80 milliards de FCFA pour subventionner les prix des carburants à la pompe
Selon des sources au ministère du Pétrole citées par le site Le Nouveau Gabon, l’État dépense en moyenne 80 milliards de FCFA par an pour compenser la différence entre les prix réels d’un litre de carburant et ceux auxquels les marketeurs vendent à la pompe. Pour continuer à assurer l’approvisionnement du marché en produits pétroliers, l’État a dû régler, ces derniers mois, une ardoise de 210 milliards de FCFA due aux marketeurs.
« C’est l’occasion pour nous de remettre dans les pipes des réflexions, les modèles de soutenance que nous avons pour les prix et surtout revoir qui réellement bénéficie et quelle serait éventuellement la manière pour faire évoluer la situation », a indiqué Vincent de Paul Massassa. A noter que cette réflexion s’inscrit dans le cadre des recommandations du Fonds monétaire international (FMI).
Cela entraînerait un cercle vertueux avec une tendance de baisse de la consommation et par l’introduction d’un contrôle technique afin de sortir les épaves dangereuses du marché, couplé à l’utilisation de moteur moins gourmand en pétrole, nous aurions certainement comme résultante une baisse de la pollution sur les axes routiers. Tout cela bien entendu doit être progressif mais il est indispensable de commencer.