CHUO : des délestages à l’origine du renvoi de plusieurs opérations

Les coupures intempestives qui sévissent dans le pays devraient véritablement interpeller les autorités. Et pour cause, devant les délestages à répétition, le centre hospitalier universitaire d’Owendo s’est vu dans l’obligation de renvoyer des interventions chirurgicales dans la journée du vendredi 16 au samedi 17 février 2024. Nous rapporte une source anonyme qui a tenu à dénoncer cette calamité au sein de cette structure sanitaire.

Dans quel pays sommes-nous? Jusqu’à quand les vies des Gabonais continueront-elles à être menacées? Telles sont les questions qui taraudent les esprits des populations. Lesquelles ne savent plus à quel saint se vouer. Si la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) censée assurer la fourniture en électricité a annoncé à travers un communiqué le samedi 17 février 2024, les coupures systématiques en cas d’averses, a-t-elle conscience des risques qu’elle fait courir aux malades dans les hôpitaux?

En effet, les patients devant subir les opérations chirurgicales au Centre hospitalier universitaire d’Owendo ( CHUO) ont vu leur pronostic vital engagé. L’établissement de santé étant privé d’électricité comme tous les ménages du Gabon en raison des équipements défectueux de la SEEG. « Hier il y a eu des gens qu’on opérait qui ont dû être transférés dans d’autres hôpitaux par manque de courant, et d’autres sont toujours là en train d’attendre que le courant arrive pour passer au bloc» a confié la source anonyme qui a contacté Gabon Media Time 

Le Centre hospitalier universitaire dépourvu de groupe électrogène? 

C’est tout de même choquant, au 21ème siècle et dans un pays riche comme le Gabon, en cas de coupure d’électricité, le CHUO, un si grand hôpital ne disposerait donc pas de groupe électrogène de relais ? Oui pointer du doigt la SEEG pour les délestages abusifs c’est un fait, mais il est inconcevable que les vies des Gabonais soient autant négligées. À quoi sert donc le budget de fonctionnement alloué à cette structure sanitaire ? Les responsables du CHUO ne savent-ils pas qu’un matériel technique de relais fait partie des indispensables?  

Le secteur de la santé au Gabon suscite véritablement un sentiment d’épouvante. À tous les niveaux rien ne va, pourtant le ministre de la Santé le Pr. Adrien Mougougou effectue régulièrement des visites sur le terrain, de quoi prend-il connaissance ? Que vérifie-t-il dans ces structures ? Lorsqu’on ne se plaint pas des comportements malveillants du personnel soignant, c’est la négligence en milieu hospitalier qui fait gémir les compatriotes. Cela a trop duré. Le Président de la transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema devrait véritablement faire preuve d’objectivité afin de remettre le pays sur les rails. La santé est un secteur vital, mais depuis plus de 60 ans, les ministres qui ont défilé dans ce département semblent ne pas véritablement s’en soucier. Quelle tristesse!