Présidentielle 2025 : qui pour défier Oligui Nguema ?

Après plusieurs jours d’une attente interminable, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est enfin déclaré candidat à la présidentielle du 12 avril prochain. Une décision prise à la faveur d’un meeting organisé dans l’enceinte de la Cité de la démocratie, et qui soulève de nouvelles interrogations, qui pour lui faire face ?
Le scrutin présidentiel du 12 avril est sans doute le plus ouvert que connaîtra le Gabon depuis l’avènement d’élections multipartites. Pourtant, face à lui, Brice Clotaire Oligui Nguema trouve difficilement des concurrents susceptibles de l’inquiéter, tant un premier toilettage a été fait par la Constitution, et les autorités de la transition misent sur un bilan qu’ils jugent plus que parlant et qu’une partie de l’opinion ne conteste d’ailleurs pas.
Une opposition quasi-absente
Lors de son discours de candidature devant un public conquis, Brice Clotaire Oligui Nguema a vanté un bilan plus qu’élogieux. En effet, de la baisse du niveau d’endettement du pays au désenclavement des quartiers en passant par la création d’emplois avec Taxi Gab ou encore l’octroi de nouveaux postes budgétaires et des milliards de Fcfa distribués aux provinces, le général candidat peut en plus compter sur un parterre d’associations créées dans la foulée du coup d’Etat et sur des alliés tels que Barro Chambrier et son RPM, probablement aussi sur le rouleau compresseur du Parti démocratique gabonais, ainsi que sur des cautions morales telles que Jean Ping, ancien rival d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016, qui était d’ailleurs présent lors du meeting de lundi.
En face en revanche, l’opposition peine pour l’heure à se structurer. Si le mouvement politique nouvelle Aurore a proposé une candidature unique de l’opposition, cette proposition ne semble pas convaincre à quelques jours de la date limite de dépôt des candidatures. Perçu comme un adversaire potentiellement redoutable, l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas encore achevé sa réflexion. Aux dernières nouvelles, il appelle à un report du scrutin. Un positionnement qui divise au sein de la plateforme Ensemble pour le Gabon qu’il dirige.
Quoi qu’il en soit, alors que le pays amorce un tournant décisif de son histoire, le candidat qui parviendra à se distinguer au terme du second tour de la présidentielle devra avant tout s’attaquer au chantier de l’unité nationale, socle d’une démocratie prospère.
GMT TV