Présidentielle 2025 : Paulette Missambo appelle à des élections apaisées

Alors que des voix s’élèvent pour réclamer un report du scrutin présidentiel prévu le 12 avril prochain, Paulette Missambo, présidente du Sénat de la transition, affiche une position sans équivoque. Lors de l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2025, lundi 3 mars, elle a salué la décision du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de fixer la présidentielle plus tôt que prévu, estimant qu’il s’agit d’une étape cruciale pour le retour du Gabon à l’ordre constitutionnel.

Dans son discours, Paulette Missambo a insisté sur l’importance de la présidentielle dans le processus de rétablissement des institutions démocratiques du pays. «  Le fait d’organiser l’élection présidentielle plus tôt est indiscutablement une bonne chose pour notre pays en attente d’un pouvoir légitime  », a-t-elle affirmé. Selon elle, ce scrutin est essentiel pour la normalisation des relations du Gabon avec la communauté internationale, suspendues après le coup de force du 30 août 2023.

Elle a également salué la volonté des autorités de transition de «  sortir notre pays de l’impasse  » et de garantir un retour à une gouvernance démocratique. Une référence directe aux critiques de certains opposants, qui jugent que le processus électoral est précipité et juridiquement contestable.

Un appel au respect des règles électorales

La présidente du Sénat a aussi rappelé aux institutions en charge du processus électoral leur rôle dans l’organisation de scrutins crédibles et transparents. «  J’invite le ministère de l’Intérieur, organisateur principal des élections, et l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), contrôleur de l’organisation des élections, à respecter et faire respecter scrupuleusement la Constitution et le Code électoral, textes fondateurs de la 5e République  », a-t-elle déclaré.

Face aux tensions sociopolitiques qui se sont accentuées ces dernières semaines, notamment dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Maritime, Paulette Missambo a lancé un appel à la retenue. Elle a exhorté les candidats et leurs équipes de campagne à privilégier le débat d’idées et à éviter les discours haineux ou provocateurs. «  Le vivre ensemble n’est pas une option, c’est notre destin commun […] Nous devons le préserver  », a-t-elle insisté.

En conclusion, la présidente du Sénat de la transition a invité tous les Gabonais à se rendre aux urnes en toute conscience, mettant en avant l’intérêt supérieur du pays. «  Participons massivement au vote en toute liberté et en conscience en pensant ‘Gabon d’abord’ », a-t-elle exhorté.