Port-Gentil: vers une stratégie de lutte contre les violences en milieu scolaire
Face à la recrudescence des actes de violence au sein des établissements scolaires de la ville de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, plusieurs chefs d’établissement ont décidé de prendre le taureau par les cornes, rapporte l’AGP. C’est donc dans cette optique que ces derniers ont tenu des réunions de crise en attendant des procès-verbaux qui orienteront les sanctions des élèves impliqués dans le but d’éradiquer ce fléau qui semble hors de contrôle.
Au Gabon, la problématique des violences scolaires continue d’être à la une des médias. Une récurrence qui trouve son origine dans les scènes choquantes dans nos lycées et collèges mais également dans la porosité des portails d’accès à ces lieux d’apprentissage. Ainsi donc, couteaux, paires de ciseaux, explosifs et autres ustensiles de cuisine, sont des objets fréquemment retrouvés dans les cartables d’élèves. Dernier fait en date dans la ville de Port-Gentil, une bagarre au couteau entre des élèves du lycée Bantsantsa et du lycée technique qui avait fait plusieurs blessés le samedi 1er octobre 2022.
[acl_also_read title=”LIRE AUSSI” text=”Port-Gentil: une bagarre au couteau entre des élèves du lycée Bantsantsa et du lycée technique fait plusieurs blessés”link=”https://gabonmediatime.com/port-gentil-une-bagarre-au-couteau-entre-des-eleves-du-lycee-bantsantsa-et-du-lycee-technique-fait-plusieurs-blesses/“]Désireux de changer de paradigme, les proviseurs du lycée Technique et du lycée Bantsantsa veulent faire un exemple. « Nous avons essayé d’écouter les élèves qui étaient dans le bus et les versions sont pratiquement les mêmes. Trois élèves ont été blessés. Nous les avons déjà tous écoutés devant leurs parents et depuis plusieurs jours nous sommes en réunion de crise nous attendons les procès-verbaux afin d’appliquer et les instructions selon notre hiérarchie », a déclaré le proviseur du lycée Technique Joseph Ambourouet Avaro, Micheline Nkomba-Edo Ndong.
Par ailleurs, le président de la fédération nationale des associations des parents d’élèves de l’Ogooué-Maritime (Fénapeg), a été saisi, et selon ce dernier « ces actes de violences sont regrettables pour les enfants ». Non sans annoncer la tenue prochaine d’une réunion regroupant toutes les associations des parents d’élèves de la province. Ce genre de scènes insolites n’étonnent plus dans un pays où les violences entre élèves sont devenues légion. Lesquelles ne manquent pas de susciter des interrogations au sein de l’opinion.
En attendant que l’enquête aboutisse, il serait temps que les autorités, notamment les ministères de l’Education nationale et de la Jeunesse, se penchent sérieusement sur les origines de la violence et de la délinquance chez les plus jeunes, qui sont censés représenter l’avenir du Gabon. Nul doute que l’agonie flagrante de notre système éducatif, l’absence d’activités permettant l’épanouissement des enfants, ainsi que la démission de certains parents, soient les principales causes de cette triste réalité.