Port-Gentil : une fille de 9 ans décède après une violente correction
Âgé de 29 ans, Kévin Crys Mitoukou a été interpellé par des agents de la Direction générale des recherches (DGR) le lundi 22 juillet 2024 à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime. Il aurait été l’auteur de coups mortels sur une fille âgée de 9 ans et de blessures volontaires sur son petit frère de 7 ans, accusant ces derniers de faire du bruit dans la cour pendant qu’il tentait de se reposer.
Les faits se sont déroulés le 21 juillet au quartier Stecy, dans le 1er arrondissement de Port-Gentil. Motivé par la colère Kévin Crys Mitoukou aurait infligé une correction d’une rare violence à 2 enfants âgés de moins de 10 ans. La brutalité de ce geste a malheureusement coûté la vie à la fillette.
15 ans de prison
Selon les premières déclarations de Kévin Crys Mitoukou, ses petits cousins avaient pris l’habitude de faire un carnage dans la cour. Fréquemment, ces enfants s’amusaient à défoncer la porte de son studio. Toute chose qui l’agaçait. Il aurait interpellé les parents en vain. C’est donc lassé de ce tapage que le jeune homme aurait décidé de porter une correction aux enfants.
« J’ai décidé de porter correction à ma petite cousine et mon petit cousin qui entraînaient les autres enfants de la cour dans le carnage », a-t-il relaté au micro de Télé Africa. C’est une chute sur la nuque lors de cette correction qui aurait eu raison de la fille de 9 ans. « J’ai donné quelques gifles à mon petit cousin. Dans la correction, en tirant ma cousine par derrière, elle est tombée la nuque la première. Elle s’est évanouie et ils n’ont pas pu la réanimer à la clinique », a-t-il expliqué. Si le jeune homme reconnaît s’être trop emporté, son récit est contesté par le voisinage. Selon les enfants des voisins qui observaient discrètement la scène, les victimes ne seraient pas ses cousins mais plutôt ses voisins. Kévin Crys Mitoukou aurait tenu la fillette par les pieds et l’aurait jetée violemment au sol par la tête. Il aurait également violemment giflé le garçonnet qui a désormais une lèvre déchirée.
Présenté devant le juge le mercredi 24 juillet, il a été écroué pour coups et blessures mortels. Un crime passible de 15 ans d’emprisonnement conformément à l’article 364 du Code pénal nouveau qui dispose que « l’auteur des coups et blessures portés volontairement, sans intention de donner la mort mais qui l’ont pourtant occasionnée, est punie de quinze ans de réclusion criminelle ». Un drame qui rappelle l’importance d’avoir des approches moins expéditives face aux jeunes publics.