Port-Gentil : un taux de prévalence au VIH toujours de 4,1%

À Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime, la situation du VIH demeure préoccupante. Le taux de prévalence est estimé à 4,1 %, selon la Directrice du Centre de traitement ambulatoire (CTA) de la ville, citée dans un article publié par Gabonactu le 15 décembre 2025. Ce chiffre est supérieur à la moyenne nationale actuelle, évaluée à 3,6 %, et rappelle que la lutte contre le VIH reste un enjeu majeur de santé publique au Gabon, malgré les efforts menés ces dernières années.

Ville pétrolière et pôle urbain important, Port-Gentil fait partie des zones où la concentration de personnes vivant avec le VIH demeure élevée. « 4,1 %, c’est le pourcentage rien que pour Port-Gentil. C’est assez inquiétant, car nous sommes passés de 3,6 % à 4,1 % en un an. Il faut intensifier les actions de riposte, renforcer la communication, le dépistage et le traitement », a confié la responsable du CTA.

Cette situation rejoint les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé du Gabon de 2012 (EDSG-II). À l’époque, 5 459 femmes âgées de 15 à 49 ans et 5 533 hommes de 15 à 59 ans avaient été testés. L’enquête révélait alors que 4,1 % des personnes âgées de 15 à 49 ans vivaient avec le VIH. Ces données ont longtemps servi de référence pour mesurer l’ampleur de l’épidémie et orienter les politiques publiques de santé.

Des disparités géographiques persistantes

Selon l’ONUSIDA, 10 villes sur 50 au Gabon concentrent plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Il s’agit notamment de Libreville, Port-Gentil, Oyem, Ntoum, Moanda, Bitam, Franceville, Owendo, Lambaréné et Mouila, comme le souligne un article de l’UNESCO mis à jour le 20 avril 2023. Par ailleurs, la province de la Nyanga affiche toujours le taux de prévalence le plus élevé du pays, avec 4,9 %. Cette situation met en lumière les difficultés d’accès aux contraceptifs, mais aussi le manque de sensibilisation des populations face à ce fléau mondial.

Au niveau national toutefois, une légère amélioration est observée. La prévalence du VIH est passée de 4,1 % en 2012 à 3,6 %, selon l’EDSG III réalisée entre 2019 et 2021. Une évolution encourageante, qui ne doit cependant pas masquer les fortes disparités entre provinces et grandes villes, ni freiner les efforts de prévention, de dépistage et de sensibilisation, indispensables pour inverser durablement la tendance.