Port-Gentil: un couple acquitté pour le meurtre par pendaison du fils du mari faute de preuves
La deuxième session criminelle ordinaire de l’année Judiciaire 2021-2022 s’est poursuivie le mercredi 14 juin 2022 en matinée au Palais de justice de Port-Gentil. Au menu de cette série de procès, la libération de Faissa Loriana Maganga et son époux, Gildrice Fely Dassault Ngoma accusés du meurtre de Ben Elohim Ngoma Ngoma âgé de 9 ans qui a été pendu sur le lit de sa chambre. C’est la mère biologique de la victime qui a porté l’affaire devant les tribunaux mais faute de preuve, les présumés meurtriers ont été acquittés.
Les faits se sont déroulés le 3 juin 2020. Ce jour-là, alors que tout semblait aller pour le mieux, un événement viendra gâcher l’ambiance. En effet, Faissa Loriana Maganga aurait retrouvé le corps sans vie de Ben Elohim Ngoma Ngoma, l’enfant de son époux. Le jeune homme était pendu sur le lit de sa chambre. Une macabre découverte pour laquelle la femme aurait poussé des cris afin d’alerter son époux.
Gildrice Fely Dassault Ngoma le père, se serait immédiatement précipité. A la vue de l’horrible spectacle, il aurait tenté de réanimer l’enfant via des massages cardiaques. Ben Elohim Ngoma Ngoma sera ensuite conduit dans une structure hospitalière où le personnel médical ne pourra que constater son décès. Informée, la mère de la victime aurait déposée une plainte à la police judiciaire contre son ex petit ami ainsi que son actuelle femme. Lesquels seront appréhendés puis écroués en attendant d’être fixés sur leur sort.
A la barre, le couple n’a pas reconnu les faits de meurtre qui lui étaient reprochés. Constitué partie civile, Armelle Chaita Andeme Ondo, la mère du gamin a sollicité pour les dommages et intérêts la somme de 10 millions FCFA pour le préjudice subi. Le ministère public a requis la culpabilité des accusés sur le crime de meurtre. Ainsi, il a soumis à la cour leur condamnation à 30 ans de réclusion criminelle mais également, la disqualification du crime de meurtre en celui d’homicide involontaire.
Me Chancel Guissiga leur conseil a à son tour plaidé l’acquittement à titre principal au bénéfice du doute. Et subsidiairement l’acquittement pour absence d’éléments intentionnels, dans la mesure où il n’existait pas assez de preuves, faisant en sorte que les auteurs n’eurent pas été identifiés. Au terme des débats, Faissa Loriana Maganga et son époux, Gildrice Fely Dassault Ngoma ont été acquittés. Ils seront libérés dans les prochains jours et pourront reprendre leurs activités d’entrepreneur et de psychologue.