Port-Gentil : seulement 4 ans de prison pour le meurtre d’une dame d’environ 90 ans

À l’occasion des sessions criminelles en cours à Port-Gentil, la Cour criminelle a condamné Lorna Igouanga à 4 ans de prison ferme pour des faits ayant entraîné la mort d’une dame âgée d’environ 90 ans. Les faits remontent à janvier 2024, lorsque Marguerite Nkoma a été retrouvée sans vie à son domicile. Si l’opinion publique y voyait un meurtre, la justice a finalement requalifié les faits en homicide involontaire, selon un article de Gabonactu publié le 21 juillet 2025.
Âgée de 26 ans au moment des faits, Lorna Igouanga purge actuellement sa peine à la prison centrale de Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime. En plus de sa peine privative de liberté, elle devra verser une amende de 4 millions de Fcfa et ce au terme du verdict qui a été rendu le 17 juillet dernier lors d’une audience publique par la Cour criminelle.
Les faits du drame
D’après les éléments du dossier, tout s’est joué dans la nuit du 10 janvier 2024. Plus tôt dans la journée, la vieille dame aurait confié à la jeune femme une somme de 5 000 francs CFA pour lui acheter des produits alimentaires. Mais, selon le récit, Lorna Igouanga — alors enceinte de quatre mois — aurait aperçu de l’argent chez la nonagénaire et nourri l’intention de le dérober. Elle se serait ainsi introduite dans la chambre de la victime pendant la nuit.
Au cours de sa tentative de vol, elle aurait accidentellement fait tomber un vase, réveillant la vieille dame. Surprise, et craignant qu’elle ne crie pour alerter le voisinage, Lorna aurait alors utilisé une taie d’oreiller pour l’étouffer, avant de prendre la fuite. Le lendemain, les forces de l’ordre découvrent le corps de Marguerite Nkoma, recouvert d’un drap, le visage couvert d’une taie d’oreiller. La fenêtre fracturée et la pièce en désordre orientent rapidement l’enquête vers un acte criminel.
Des aveux partiels à la barre
Interpellée et traduite en justice, Lorna Igouanga a reconnu s’être introduite chez la victime mais a nié l’avoir étouffée volontairement. Elle a expliqué avoir simplement voulu couvrir le visage de la défunte pour ne plus croiser son regard. Un argument que la Cour a entendu, retenant la qualification d’homicide involontaire, malgré les zones d’ombre qui subsistent autour de cette nuit tragique.
GMT TV