Port-Gentil : perpétuité pour «Bastos» après un viol d’une extrême violence

La Cour criminelle de Port-Gentil a condamné, jeudi 7 août 2025, Parfait Kombila Moussavou, alias «Bastos», à la réclusion criminelle à perpétuité pour vol et viol avec violence sur Georgia Moussavou Nzamba. Âgé de 25 ans, l’accusé devra également verser 10 millions de FCFA à la victime, après des faits d’une brutalité inouïe commis en juin 2022.
Les faits remontent à la nuit du 11 au 12 juin 2022, dans le quartier situé derrière l’hôpital régional de Port-Gentil, au niveau du rond-point complexe scolaire Saint-Thomas – Lycée public Bac Aviation, dans le 4ᵉ arrondissement. Vers une heure du matin, Georgia Moussavou Nzamba, alors âgée de 22 ans, croise la route de celui qui sera identifié plus tard comme Parfait Kombila Moussavou. Maîtrisée par une technique de combat surnommée “clé 14”, la jeune femme est fouillée, son téléphone portable dissimulé sur elle est découvert, avant qu’elle ne soit entraînée dans une maison inachevée.
Un calvaire d’une rare violence
Sur place, l’agresseur ordonne à sa victime de se déshabiller, la plaque contre un mur et la viole brutalement, sans protection. Non content de cet acte, il la contraint à une fellation avant de la violer à nouveau. Dans un geste désespéré, Georgia tente de reprendre l’initiative en acceptant de recommencer la fellation, mais profite de l’instant pour mordre violemment son agresseur au sexe.
Fou de rage, “Bastos” lui inflige plusieurs morsures au cou, au dos et à l’épaule, avant de lui asséner un coup de poing qui la fait perdre connaissance. À son réveil, elle tente de fuir, mais l’homme la rattrape, l’étrangle et lui donne un coup de tête qui lui arrache quatre dents. Ses cris finissent par alerter des voisins, poussant l’agresseur à prendre la fuite.
Des preuves accablantes et un verdict sans concession
Le lendemain, revenue sur les lieux avec ses parents, Georgia retrouve son téléphone… mais aussi celui de son agresseur. Une plainte est déposée, permettant l’identification et l’arrestation rapide de Parfait Kombila Moussavou. Lors de l’enquête préliminaire, il reconnaît les faits, avant de changer de version devant le juge d’instruction, affirmant que les rapports auraient été consentis contre 2 000 FCFA.
À l’audience, le ministère public, au vu de la gravité des violences, requiert la perpétuité sans sursis. La défense plaide un sursis sur la base de l’article 41 du Code pénal. Mais en vertu des articles 256, 292 et 256 alinéas 3, tirets 2 et 3 du même code, la Cour le déclare coupable de vol et de viol avec violence, le condamnant à la réclusion criminelle à perpétuité et à verser 10 millions de FCFA de dommages et intérêts à la victime.
Un verdict qui, au-delà de la peine infligée, illustre la fermeté de la justice face aux crimes sexuels commis avec une telle barbari.
Mariska IKAPI
GMT TV