Port-Gentil: molesté par des militaires, il est contraint de demander pardon à la Gendarmerie
Michaël Junior Mavoungou, un jeune homme a été molesté, il y a quelques jours, par 3 militaires de la 8ème région au niveau du carrefour-Sogec, à Port-Gentil. Filmée, son agression a été malencontreusement attribuée aux éléments de la Gendarmerie nationale. Pour rétablir la vérité, il a été sommé de présenter des excuses solennelles aux limiers après avoir été interpellé.
C’est une affaire qui semble passer inaperçue pourtant elle est d’une gravité déconcertante. Selon l’Union, Michaël Junior Mavoungou, une énième victime de l’excès de zèle des agents de forces de l’ordre aux heures de couvre-feu, a fini par se voir contraint de présenter des excuses aux gendarmes. Pour les limiers, le jeune homme s’est trompé de corps en désignant les gendarmes en lieu et place des militaires de la 8ème région.
Étrangement, les hommes du Général Yves Barassouaga, ont feint d’ignorer le traitement inhumain infligé à ce Michaël Junior Mavoungou pour avoir circulé. « Je rentrais chez moi. Parvenu au carrefour-Sogec, alors qu’il n’était pas encore 18 heures, j’ai été interpellé par un agent des forces de l’ordre, qui m’a demandé de m’asseoir. Ce que j’ai fait. Mais quand mon téléphone a sonné et que je me suis levé pour répondre, un agent est venu vers moi, en m’accusant d’avoir voulu prendre la fuite », a relaté la victime aux mains des Gendarmes.
Avant de poursuivre en décrivant les agressions dont il a été victime. « Il a commencé par me gifler malgré l’opposition de celui qui m’a interpellé. L’intéressé a continué à me donner des coups, non sans m’exiger de payer 50.000 FCFA contre ma liberté », a-t-il conclu.
C’est sur ces entrefaites qu’il fera la déclaration qui a fait le tour des réseaux sociaux où il révèle qu’il a été pris à partie par les gendarmes. Loin d’avoir saisi l’état de l’individu au moment où il dénonçait la torture subie, il a été sommé de s’excuser pour s’être « trompé ». Ce n’est qu’après avoir fait amende honorable qu’il recouvrera sa liberté.