Port-gentil: l’hôpital de Ntchengue un véritable mouroir
Sis au 4ème arrondissement de la commune de Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-maritime, le Centre hospitalier régional de Ntchengue (CHR) semble être davantage un tombeau à ciel ouvert qu’une structure sanitaire. Pour preuve, 20 ans après sa mise en place, les dysfonctionnements et les carences qui y sont enregistrés le rendent inefficace dans la prise en charge des patients.
S’il est admis que l’hôpital a vocation à soigner et apporter la santé aux patients qui s’y rendent, la donne semble inversée au sein de la principale structure hospitalière de la Capitale économique du Gabon. Là-bas, tout semble en lambeau. Des clichés rendus publics par des usagers révèlent un état de déliquescence avancé sans pareil. Toute chose qui constitue un frein aux missions des personnels de santé qui sont affectés.
Absence de matériels basiques pour la prise en charge des patients, obsolescence du plateau technique, faible fourniture en médicaments et consommables de premier usage. Une situation ubuesque qui plonge les agents de santé dans un profond désarroi et les amène à lever les boucliers contre la tutelle pour revendiquer de meilleures conditions de travail et un traitement un peu plus humain.
Pour les patients, c’est un véritable enfer que de s’y rendre dans l’optique de recevoir des soins appropriés. « Je me souviens de mon séjour là-bas, c’est moi qui allais ouvrir la porte aux infirmières pour qu’elles rentrent dans le bâtiment pour me faire des soins. Les patients dormaient et ça pendant 5 jours, avec une perfusion vide depuis 20h et dans un état critique », a confié un usager. De quoi se questionner sur les maux qui minent ce centre hospitalier en totale décrépitude.
Face à ce constat, il serait nécessaire de se demander que fait la Direction générale de ladite structure pour résorber cette situation qui met la vie des patients en danger. Partant du postulat selon lequel « la santé c’est la vie », le ministre de la Santé et des Affaires sociales, le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong devrait privilégier l’amélioration de l’offre de santé publique à l’intérieur du pays. Vivement une suite favorable.
Geneviève Dewuno