Port-Gentil: les enseignants du Lycée Ambouroue Avaro en grève
Face à la léthargie observée dans le traitement de leurs situations administratives et financières, les enseignants du lycée Joseph Ambouroue Avaro (LJAA) de Port-Gentil ont décidé eux aussi d’entrer en grève le mercredi 17 novembre 2021. Au cœur de cette levée de boucliers, la non–prise en compte de leurs revendications légitimes par l’État gabonais qui clochardise ces compatriotes depuis plusieurs années.
A l’instar de leurs collègues de Libreville, les enseignants du Lycée Joseph Ambouroue Avaro (LJAA) ont décidé d’exprimer leur ras-le-bol. Ainsi, ces derniers sont entrés en grève ce 17 novembre à Port-Gentil. Excédé par ce traitement minimaliste qui date de plusieurs années pour la plupart d’entre eux, le corps professoral a dénoncé une absence de volonté manifeste et n’entend reprendre que lorsqu’il y aura satisfaction du cahier de charges.
Une situation qui a plongé parents d’élèves et apprenants dans le désarroi. « Ma fille avait quatre devoirs dans la journée. Un seul s’est tenu, mais avec un professeur expatrié. Les autres enseignants, tous des Gabonais, ne se sont pas présentés en classe. Nous ne savons pas jusqu’à quand va durer cette situation, et nous craignons le pire pour les enfants », a confié un parent à nos confrères de Gabon Review. Une crainte justifiée par le mouvement qui est rejoint chaque jour par de plus en plus d’enseignants à travers le pays.
En grève générale illimitée depuis le 27 septembre 2021, la Convention des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’Éducation nationale (Sena) a rallié de plus en plus d’enseignants à sa cause. De toute évidence, on s’éloigne des statistiques du gouvernement qui assure que seuls 12,34% des établissements scolaires sont impactés par la grève. Les syndicalistes ont demandé la satisfaction des points urgents inscrits au cahier de charges. Notamment, la régularisation des situations administratives, l’organisation des concours internes d’entrée à l’ENI et à l’ENS et le paiement des rappels solde pour ne citer que ceux-là.
Pour ces syndicalistes de la Conasysed et du Sena qui attendent depuis plusieurs années la régularisation de leurs situations administratives entre autres, la situation devient insoutenable. D’autant plus que malgré les nombreuses promesses faites par les autorités, les démarches entreprises demeurent en statut quo. Une situation pour laquelle avaient été interpellés le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le ministre de la Fonction publique Madeleine Edmée Berre et son collègue de l’Éducation nationale Pr. Patrick Mouguiama Daouda et pour laquelle le dernier cité ne semble toujours pas se soucier, renvoyant ainsi ses compatriotes à leur triste sort.