Port-Gentil : les déguerpis de retour sur le site de Lipe Matanda

À peine deux mois et demi après une vaste opération de déguerpissement, les habitants expulsés du quartier Lipe Matanda à Port-Gentil ont fait leur retour sur le site. Une situation confirmée à Gabon Media Time ce lundi 15 septembre 2025 par le directeur technique de la mairie, Kevin Rogombé, qui a dénoncé l’obstination des occupants illégaux à défier les autorités locales. Face à ce constat, la municipalité a annoncé la destruction systématique des nouvelles habitations précaires érigées sur la zone.

En juin dernier, les autorités municipales de la ville de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime avaient procédé à l’évacuation du site de Lipe Matanda dans le 4ème arrondissement pour mettre fin à l’insalubrité, à l’occupation anarchique et surtout protéger les mangroves, fragilisées par les constructions sauvages. Mais le vendredi 12 septembre, le délégué spécial de la ville, le Général de Corps d’Armée Pierre Rizogo Rousselot, accompagné de ses équipes, a surpris plusieurs familles revenues occuper clandestinement l’espace.

Chasser le naturel il revient au Galop

Selon Kevin Rogombé, le directeur technique de la mairie de Port-Gentil, certains déguerpis ont justifié leur retour par l’absence d’alternative pour se loger. « Ils ont reconquis le site en y érigeant de nouvelles maisons de fortune, prétextant n’avoir trouvé aucun autre refuge », a-t-il expliqué. La mairie a toutefois donné un ultimatum de 48 heures aux occupants pour quitter les lieux, avant une nouvelle opération de déguerpissement « sans exception ».

En parallèle, la police municipale a déjà entamé la démolition de plusieurs abris, une opération qui se poursuivra le mercredi 17 septembre 2025. « Il restait des zones enclavées auxquelles nous n’avions pas eu accès. Nous prévoyons d’y mettre le feu, car elles sont en bord de mer et en plein cœur de la mangrove », a précisé Kevin Rogombé. Les autorités espèrent que cette action dissuasive permettra enfin de protéger durablement l’environnement et l’écosystème fragile de l’Ogooué-Maritime.