Port-Gentil: face aux contrôles intempestifs de l’ANPN, les pêcheurs en grève générale
C’est au cours d’un point de presse animé ce mardi 23 mars 2021 au village des pêcheurs, situé dans le 4ème arrondissement de la commune de Port-Gentil, que les pêcheurs artisanaux de la cité pétrolière ont tenu à monter au créneau face aux difficultés qu’ils rencontrent. Face aux tracasseries dont ils font l’objet de la part de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), ces derniers ont décidé de lancer une grève générale illimitée.
S’achemine–t-on vers une pénurie de poisson dans la capitale économique? C’est le sentiment qui ressort après l’annonce de la poursuite de la grève entamé depuis le 15 mars dernier par les pêcheurs artisanaux dans cette partie du pays. Un ras le bol qui serait consécutif aux abus dont ils seraient victimes sous le regard insensible des autorités de la province.
En effet, entre arrestations arbitraires, amendes abusives, et confiscation de leurs produits et du matériel de pêche, ces opérateurs économiques ne savent plus à quel saint se vouer. sont, entre autres, les raisons évoquées par les pêcheurs. « Depuis un certain moment, les pêcheurs dans leur ensemble, expatriés ou non, font l’objet de toutes sortes de traitements déplorables de la part des agents de l’Agence nationale des parcs nationaux( ANPN). », s’est insurgé Samuel Kouato, porte-parole, porte-parole du président de la coopérative Irouani.
Si les pêcheurs affirment que la zone allant de Weze à Gongouéleur a été attribuée pour exploitation par l’autorité administrative, ces derniers sont constamment arraisonnés par les agents de l’ANPN sous prétexte que ces zones sont interdites d’exploitation. Ainsi, la confiscation du matériel de pêche mais aussi le paiement des amendes sans pièces justificatives sont devenus légion. Cette situation causerait des conséquences considérables non seulement sur la population mais aussi sur les activités génératrices de revenus de certains compatriotes exerçant dans la vente de poisson.Dans un courrier adressé au gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, le 05 mars dernier, les pêcheurs exprimaient déjà leur mécontentement face au traitement qui leur est réservé. Mais malheureusement leur revendication est restée sans suite.